Maintenir le cap

16.12.2013
L’IHECS est unique. Le positionnement de notre institut dans le paysage académique en communauté française de Belgique est atypique. Or le secteur de l’enseignement supérieur vit une profonde refonte.

L’IHECS propose des études d’un type singulier: de la communication appliquée. Et ceci dans tous les aspects de la comm’: Presse-info, Publicité, Relations publiques, Animation-socioculturelle & Éducation permanente et, dès cette année, de l’Éducation aux médias. Comment, dans le cadre de la réforme actuelle de l’enseignement supérieur, garantir à nos étudiants un diplôme qui soit reconnu comme de niveau universitaire tout en préservant nos spécificités? Notre pédagogie cherche, depuis sa création, à allier tout en finesse théorie, langues et pratiques de la communication.

Au moment de poser les jalons des partenariats avec les universités, l’an dernier, l’IHECS s’est employé à faire entendre sa voix au fil d’interminables débats et négociations politiques. Les enjeux n’y étaient que très marginalement ceux de notre seule institution. Nous sommes malgré tout parvenus à des accords en équilibre. Nous allons dès la rentrée 2015 amorcer des formations de Master destinées à assurer une co-diplômation. Pour les unes avec l’Université Catholique de Louvain, pour les autres avec l’Université Libre de Bruxelles.

Concrètement, certains des étudiants qui entreprendront un Master en 2015 devraient déjà bénéficier d’une co-diplômation en 2017. IHECS-ULB pour ceux en Relations publiques ; IHECS-UCL pour ceux en Presse-Information en Éducation aux médias. Dans un deuxième temps, la section Publicité devrait également être co-diplômée avec l’ULB tandis que la section ASCEP le serait avec l’UCL.

Cette adaptation se présente comme une opportunité de repenser en profondeur l’organisation de nos cours, toutes années confondues. Cela nous aidera bien évidemment à maximiser notre compatibilité avec le paysage universitaire européen en vue de la codiplômation mais également sur le plan des échanges Erasmus.

Réviser nos enseignements, repenser la scénarisation de nos cours, redéfinir les matières, discerner ce qui est essentiel et doit être enseigné à tous... et ce qui est optionnel. Nous recentrer sur nos fondamentaux, revoir les volumes, renouer avec plus de séances ex-cathedra, miser sur les exercices pratiques, accorder du temps dédié à des lectures personnelles ou au suivi de l’un ou l’autre contenu en e-learning… Il faut que nos étudiants puissent retrouver du temps personnel pour chercher, imaginer, créer, structurer leur propre savoir. Et développer leur sens de l’initiative. L’enseignement doit être un lieu où ils puissent faire des expériences relatives à leur futur métier.


Cette adaptation encore, commandée par la réforme, est l’occasion de rappeler l’un de nos principaux défis, constant, celui-là… Notre raison d’être est de former nos étudiants de la façon la plus complète, la plus riche, la plus efficace, mais aussi la plus critique et la plus humaine aux divers métiers de la communication. Ceci dans un environnement technique et organisationnel des métiers de la communication qui change de façon frénétique. Nous ne communiquons plus comme il y a 10 ans. Nous ne communiquons même plus comme il y a 5, 4 voire 2 ans! Il faut suivre et même devancer le mouvement. Première de nos (r)évolutions: notre philosophie “transmédia”, instaurée il y a deux ans.

Cette façon de travailler correspond aux pratiques appliquées dans les divers métiers de la communication. Faisant interagir plusieurs médias, nos étudiants pensent plus globalement leur projet, ne se sentent plus freinés par les contraintes techniques d’un média unique. Les professionnels qui fréquentent nos cours, nos plateaux et nos régies confirment y retrouver la configuration de leur vie professionnelle. Tous nous encouragent à persévérer dans cette voie.

Nous ne formons ni des théoriciens ni des techniciens. Nous formons des communicateurs. Nous sommes en perpétuelle adaptation. Nous avançons, nous reléguons les routines obsolètes au musée, nous entendons être une école de communication inscrite dans son temps. Et ce temps est au changement.

Je suis donc heureux de confirmer notre inscription dans cette ère de changement. Signalons d’emblée l’arrivée des deux nouvelles présidentes de section — Carol Sacré en ASCEP et Camille Laville en Presse Info. Signalons également la nomination de Laure Englebert, la nouvelle directrice de notre branche “formation continue”, ainsi que la création de deux nouveaux masters, l’un en formation initiale, l’autre de type “executive” — le master Éducation Aux Médias, et l’Executive Master en Management d’Événements. Et je tiens également à mentionner le dynamisme de notre section “mobilité – échanges étudiants”, qui repousse constamment les frontières de notre portée internationale.

Luc De Meyer, directeur