Le pays noir vu par les étudiants d’ASCEP
Si l’idée de départ était la même pour les deux sections à savoir aller à la rencontre des habitants, explorer de manière créative plusieurs pistes de narration et collaborer en équipe autour d’un sujet donné: Charleroi et sa métamorphose, les étudiants en Master 1 ASCEP se sont principalement intéressés au travail du son et à la photographie pour réaliser leurs travaux. Ils n’ont pas abordé l’écriture ni la video.
Là où leurs prédecésseurs ne disposaient que de trois jours pour recueillir la matière nécessaire et la mettre en musique, les étudiants d’ASCEP ont bénéficié d’une période beaucoup plus longue. Le but étant de traiter leur sujet dans une démarche documentaire et de relater une transformation sociale dans un milieu urbain qui est lui-même en pleine mutation.
Les étudiants ont donc récolté des témoignages et récits de vie d'habitants qui sont confrontés à cette métamorphose. C’est le cas de Marceline Destordeur et Morgane Vercauteren qui ont rencontré une coiffeuse de quartier qui résiste tant bien que mal aux travaux et qui s’est même associée avec deux autres personnes pour garder la tête hors de l’eau. Le salon de coiffure s’est révélé être un lieu de rencontres avec des personnages hauts en couleur que ces deux étudiantes ont visiblement eu plaisir à interviewer.
"Les témoignages sont parfois tellement parlants et les personnalités si fortes qu’il n’y a presque pas besoin de photos” souligne Morgane.
Antoine Imberechts et Adrienne Hurtut se sont quant à eux intéressés “Charleroi Danses” un centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles, issu de l'ancien Ballet royal de Wallonie, une institution de référence, non seulement en Communauté française Wallonie-Bruxelles mais également sur le plan international. Ils ont enregistré des sons d’ambiance, mais aussi et surtout interrogé le monde qui gravite autour de cette institution, du directeur en passant par les techniciens, le personnel de nettoyage ainsi que des spectateurs.
Bien entendu, d’autres sujets ont été traités par les étudiants comme les principaux espaces culturels ou encore la maison de la presse.
L'Eden à Charleroi |
Tout comme les étudiants de presse info, les étudiants ASCEP sont ravis de cette expérience de terrain qu’ils considèrent comme une réelle opportunité de s’exprimer et d’expérimenter. Ils étaient d’ailleurs nombreux à se presser au portillon lorsque l’inscription à l’atelier a été ouverte. Sans compter qu’en logeant sur place, les étudiants ont créé des liens plus forts.
Pour rappel, la finalité de ces ateliers est de constituer une base de données cumulative (déjà alimentée par les travaux des étudiants des années précédentes) et de collaborer dans un futur proche avec des associations et des écoles “autochtones” qui viendraient à leur tour "raconter" leur ville en ajoutant des éléments à cette plateforme et, pourquoi pas, se réapproprieraient la matière en ligne pour réaliser à leur tour de nouvelles créations médiatiques. Dans cette optique, la section ASCEP envisage des partenariats avec les institutions culturelles dès l'année prochaine.
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