Une semaine de photoreportage à Charleroi
Après les Masterclass en webjournalisme d’Eghezée, voici la Masterclass en photojournalisme de Charleroi.
Organisée par Laurent Poma, de l’équipe photo IHECS, cette session de formation a été imaginée afin de permettre à nos étudiants en première Master Presse-Info de travailler leur approche de la photo et du photoreportage dans une perspective globale.
Une expérience enrichissante du point de vue pédagogique et humain.
Sur le terrain et dans le jury : des conseils de pros
Pour les encadrer et les conseiller, les étudiants ont pu compter sur le savoir et le savoir-faire de Roger Job http://www.rogerjob.be/ et de Marcel Leroy, qui a partagé son point de vue sure cette expérience sur le site collaboratif « Entre les lignes ».
Lire « La profession de reporter : cinq jours à Charleroi pour des étudiants de l’Ihecs », de Marcel Leroy.
Leur apport, nous dit Laurent, a été primordial de par leur expérience professionnelle, leur connaissance du terrain et leur générosité vis à vis des étudiants.
Les étudiant ont ensuite eu l'opportunité de présenter leur projet devant :
- Pascal VERHULST, Conseiller Culturel de la Ville de Charleroi au Cabinet du Bourgmestre Paul MAGNETTE
- Marie-Noëlle Dailly, Photographe et galleriste
- Xavier Canonne, directeur du Musée de la photo de Charleroi
Cette rencontre a été très agréable et enrichissante pour les étudiants, mais également pour les membres du jury qui ont tous été séduit par le projet et l’investissement des apprentis reporters.
Pourquoi Charleroi?
Outre les contacts privilégiés que l’IHECS entretient avec le Musée de la photo et la maison de la presse, cette ville représente une sorte de symbole de l’aire post-industrielle que traverse tout l’Occident, nous explique Laurent Poma, à l’origine de l’intiative.
“Avec un champ de possibles et de réalités très différentes… et donc une grande diversité de sujets à aborder pour les étudiants.”
La Masterclass au jour le jour
Concrètement les étudiants ont été chargés d’élaborer un travail photographique autour d’un personnage, d’une association ou d’un aspect de la ville selon leur intérêt et leurs affinités.
“Nous avons un peu fonctionné comme une rédaction. Briefing le matin, prise de vue la journée, débriefing et editing le soir. L’immersion dans une ville qui n’est pas la leur, dans un local scout dénué de confort et de wifi ont permis de mettre les étudiants dans une situation inhabituelle et de concentrer leur attention sur leur travail. Cette situation a également créé un esprit de groupe très convivial” poursuit Laurent.
« Une très belle expérience »
Au niveau pédagogique, nous explique-t-il, le bénéfice se situe surtout et avant tout au niveau du comportement vis à vis d’un sujet.
« Je suis persuadé que pour bien parler d’un sujet il faut se mettre en « résonance harmonique », en « empathie » avec ce sujet. Cela demande du temps, pour dépasser ses représentations premières et accéder à un autre niveau de compréhension. »
Pour préciser : « Ensuite, il y a l’élaboration d’un langage, d’une écriture photographique. Le moment de la prise de vue étant comparable à une prise de note et l’editing à celui de l’élaboration de l’éciture photographique à proprement parler. »
À refaire ?
« Oui, certainement, je crois que les buts sont atteint voir même dépassés. Les étudiants comme le corps enseignants et les intervenants externes sont très contents de l’expérience. Je crois que les étudiants ont tous le sentiments d’avoir participé à une belle expérience, et j’entends déjà certain Bac 3 piaffer d’impatience… Mais tout cela est encore très chaud, il faut maintenant laisser un peu reposer, analyser et fine-tuner pour encore améliorer le processus. » conclut-il.
Ce qu’en disent les étudiants…
C'était enrichissant et instructif d'avoir l'aide et l'avis de pros pendant toutes les étapes de notre travail, de la préparation et la prise de contact à la présentation devant un jury. Ce qui est sûr, c'est qu'à un moment ou à un autre de notre vie professionnelle, on se rappellera d'un des conseils très concrets de Roger Job ou de Marcel Leroy.
Louise Donnet
Chaque jour se suivait avec son lot de défis : « Et tu n’irais pas jusqu’à la Route de Mons et le terril de la blanchisserie ? ». 40 minutes à pied pour y arriver… Mais une fois sur place, appareil photo en main, je n’ai pas regretté d’avoir fait le chemin. Mes meilleures photos viennent de là. ?La bonne ambiance dans le groupe a beaucoup contribué à rendre le séjour vraiment agréable.
Cerise Laby
Une expérience hyper enrichissante. Ce fut très stimulant d'être épaulé par Roger Job dans notre travail, d'avoir les conseils de tous pour l’aboutissement de nos reportages. Ensuite, l'attention des photographes sur nos projets au musée de la photo fut de très bon conseil. Je ne penserai plus la photographie de la même manière après cette semaine.
Bérénice Vanneste
Crédit photo: Roger Job et Laurent Poma