24.02.2014

Lancé en Afrique du Sud, ce concept de shopping pour les sans-abri fait son apparition au coeur de notre capitale. Derrière cette belle initiative, Adrien Crouan et Karima Ammar, étudiants à l’IHECS.

Après trois journées de récolte, la date du premier « Street Store » belge est enfin annoncée. Cet événement, qui a déjà beaucoup fait parler de lui, se déroulera le dimanche 9 Mars de 10 à 17H, sur le Boulevard Anspach, 9 à Bruxelles.

Un comptoir de vêtements… en plein air

Une journée durant, les sans-abris sont invités à faire leur choix parmi une sélection de vêtements triés et rangés au préalable. Un authentique magasin en plein air, une boutique éphémère, mais sans caisse enregistreuse. Bref, du shopping gratuit et solidaire.

Cette idée originale et généreuse a vu le jour dans les rues du Cap. Depuis, le projet a fait du chemin. Adrien Crouan, étudiant en deuxième BAC à l’IHECS, est à la genèse du lancement du Street Store en Belgique.

Faire rimer solidarité et dignité

“Je suis tombé sur le projet par hasard, en surfant sur le Web. Le concept m’a immédiatement tapé dans l’oeil car, si énormément d’associations récoltent et distribuent des vêtements (gratuitement ou à très peu de frais) aux SDF, peu mettent autant l’accent sur la dignité.”

La présentation, explique-t-il, vaut bien plus qu’un détail sans importance: “Les vêtements sont accrochés sur des cintres cartonnés et griffés. Le nom, la présence du logo et toute la communication visuelle sont indissociables du concept du Street Store. Cette logique s’étend bien sûr aux vêtements qui sont échangés. Pas question d’accepter des fringues déchirés ou abîmés. C’est ce souci du détail, explique-t-il, qui fait la différence.”

L’envie d’aider

“En tant qu’étudiant, nous n’avons pas toujours l’occasion de nous sentir réellement utiles.” nous confie Karima Ammar, également étudiante en BAC2.

“Nous avions envie de servir à quelque chose, de faire quelque chose de concret. Aujoud’hui, nous nous rendons compte que nous ne sommes pas les seuls. Autour de nous, énormément de personnes (amis, étudiants) ont proposé de nous donner un coup de pouce. Et s’investissent à fond! Ils partagent notre enthousiasme et heureusement car… s’y on ne s’y met pas, qui le fera?”

Outre les récoltes organisées à Bruxelles, Namur, Charleroi et La Hulpe, l’initiative demande un travail considérable. Pour le tri, le transport, le stockage ou la com’, comme pour l’organisation de la distribution et la présence sur le stand le jour J…

“Rien de tout cela n’aurait été possible sans leur implication.” Conclut-elle.