11.12.2012

L’avant-projet de Décret sur le paysage de l’enseignement supérieur fait débat. Outre le fait qu’il porte préjudice à la liberté académique et à la liberté d’association, nous considérons que ce proje

Le paysage envisagé par l’avant-décret soumis au Gouvernement de la Communauté Française est construit autour de deux axes :

le regroupement des établissements d’enseignement supérieur (universités, hautes écoles et académies d’art) par zones géographiques autour d’une université de référence ;
la mise sous tutelle de ces pôles académiques par une nouvelle structure de pilotage, l’ARES (pour Académie de recherche et d’enseignement supérieur)

Ce projet est pour nous inacceptable. D’une part, il limite de manière arbitraire notre liberté académique et, d’autre part, il pose la question fondamentale de notre liberté d’association. Outre cela, ce projet amènera inévitablement l’imposition de nouveaux modes de financement qui auront tôt fait de réduire à néant les spécificités et l’originalité de notre projet pédagogique.

Ce qui a fait l’IHECS tient à sa réactivité, à sa capacité à innover, à adapter en permanence sa pédagogie, ses équipements, ses moyens humains aux réalités, sans cesse en mouvement, de la communication. Parallèlement, les nombreuses collaborations construites au fil des ans avec de nombreux départements et institutions en Belgique et à l’étranger sont mises en péril par cette réforme.

Pour finir, le pouvoir des Pôles se substituant à celui des Hautes Écoles, on ne voit pas clair quant au processus qui sera d’application pour assurer au minimum un financement égal à celui qui est le nôtre aujourd’hui. Ce qui est d’ores et déjà prévu dans le texte n’augure rien de bon. Répartition des moyens par les Pôles, fin des droits spécifiques et classement du financement différencié limité à trois coefficients.

Sans compter sur les moyens limités de la Communauté française et du coût des nouvelles structures (ARES et Pôles) qui limiteront encore un peu plus les moyens accordés à l’enseignement proprement dit.

Sur base de notre expérience, nous pensons au contraire que le monde de l’enseignement a besoin aujourd’hui davantage de liberté et d’autonomie pour répondre de façon adaptée et juste aux besoins de compétences de notre monde en changement.

Cet avant-projet de décret préfigure, à notre sens, un univers uniformisé et aseptisé dans lequel l’IHECS n’aura plus sa place.

Cher Monsieur Marcourt...

Réunis ce lundi 17 décembre par le CEHEG (Cercle des étudiants de la Haute École Galilée) et le CEICS (Cercle des étudiants de l'IHECS), plus de deux cents étudiants de l'IHECS ont pris la pose pour manifester leur mécontentement vis-à-vis du projet de réforme proposé par Monsieur Marcourt.

Cette photo a d'ailleurs été prise par un de nos étudiants, Gaëtan Cheikeban.