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Les footeuses de Bruxelles
Photo : Petula Marquet
Si les football est considéré depuis toujours comme le sport roi, les compétitions féminines sont longtemps restées dans l’ombre du foot masculin. Pourtant, ces dernières années, les femmes gagnent du terrain dans l’univers du ballon rond, renforçant peu à peu leur visibilité et leur reconnaissance. Mais, au niveau individuel, jouer au football en tant que femme signifie souvent affronter des discriminations, des stéréotypes et d’autres obstacles. Dès lors, la pratique du football peut-elle devenir un vecteur d’émancipation pour les femmes ?
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Elle lit les best-sellers pour vous
Léa Bory, hôte du podcast « Torchon ». Photo : Léa Bory
Développement personnel, ésotérisme et dark romance : ces livres n’ont a priori pas grand-chose en commun, sinon qu’ils cartonnent en librairie. Mais ces best-sellers valent-ils véritablement la peine qu’on s’y intéresse ? Léa Bory nous répond à travers son podcast « Torchon », « le club de lecture en carton où on lit des livres pour que vous n’ayez pas à le faire » !
Comment t’es venue l’idée du concept de « Torchon » ?
Pas mal de gens m’ont dit que c’était un concept assez original, mais en fait c’est quelque chose qui se retrouve pas mal sur le Youtube américain et canadien, et j’étais ultra friande de ce type de vidéos où quelqu’un lit un livre en s’en moquant. Chaque fois, j’avais cette curiosité, cette envie de comprendre pourquoi les gens lisaient ce livre et ce qu’il y avait derrière, au-delà de l’aspect humoristique.
La romance, le développement personnel, l’ésotérisme… Ce n’était donc pas tes genres de prédilection au départ ?
Non, pas du tout. Mes goûts littéraires sont assez classiques, je lis surtout de la littérature blanche. (NDLR : La littérature blanche est une littérature qui ne s’inscrit dans aucun genre spécifique. Souvent jugée supérieure aux genres populaires, tels que les thrillers ou la science-fiction, elle regroupe des ouvrages traitant de problématiques sociétales, de questionnement existentiels, ou encore de thématiques liées aux relations humaines.)
Pourquoi as-tu souhaité sortir de ta zone de confort et découvrir d’autres genres littéraires ?
C’est lié à une forme de condescendance qu’on observe vis-à-vis de certains genres plus populaires. Ce mépris vis-à-vis d’un lectorat qui est énorme, c’est complètement décorrélé de la réalité de la francophonie, et moi, j’étais en demande d’informations concrètes sur ces sujets, sans ce côté un peu « désarçonné » qu’on peut avoir dans les médias.
Pourquoi critiquer des livres dont tu n’es pas le public cible ?
L’objectif n’était pas de dire du mal ou de critiquer au sens neutre. C’était principalement une entreprise de curiosité. J’étais extrêmement curieuse de savoir ce qui se cachait derrière les têtes de gondole. Quand tout le monde a commencé à parler du livre de Bruno Lemaire et à poster des tweets sur les passages les plus sexuels, par exemple, mon objectif n’était pas tant la critique que la découverte et la curiosité (NDLR : Bruno Lemaire était Ministre de l’Économie et des Finances en France entre 2017 et 2024. Le livre auquel il est fait référence, La Fugue américaine, avait défrayé la chronique à sa parution en 2023, en raison d’un passage érotique particulièrement explicite). Et puis, je voulais aussi remettre en cause mon propre goût et mon propre snobisme, parce que je suis quelqu’un de très snob finalement (rire) !
Je voulais savoir, au-delà de ce qu’on m’a inculqué à travers mes études et mon entourage, ce qu’il en était réellement de mes goûts. Évidemment, il y a une dimension humoristique et comique à lire des livres qui de prime abord ont l’air mauvais, mais je suis surtout ultra curieuse.
Où places-tu le curseur pour rester constructive et bienveillante dans ta critique ?
Je pense que j’ai plutôt un bon fond, ça aide ! (rire) J’ai du mal à être trop méchante. En plus, je le fais avec des gens qui sont des amis à moi, et que je considère comme très gentils et très constructifs.
Ce qui nous aiguille, aussi, c’est que dès le premier épisode, on a eu cette impression de parler directement aux auteurs, et que ça les toucherait d’une manière ou d’une autre, ce qui représente un énorme surmoi. D’autant qu’écrire un livre, c’est une expérience très difficile. Ça demande beaucoup de temps et d’attention, donc on essaye d’être respectueux.
Tu as déjà eu des réactions de certains auteurs, après en avoir parlé dans le podcast ?
Jusqu’à présent, ça n’a jamais été le cas, mais je dois avouer qu’à chaque épisode, je me pose la question, je me demande si je serai contactée. Par contre, au tout début, quand on a fait le podcast sur Plaidoyer pour la gourmandise, le livre de l’influenceuse Constance Lasserre, je me suis dit que j’allais la prévenir, et elle nous a répondu avec beaucoup de sagesse : « Je ne vais pas l’écouter. Parce que si je sais qu’il y a le début d’une critique négative, ça va me foutre le moral dans les chaussettes ». Je trouve que c’est une manière très sage de gérer la critique.
Les auteurs mis à part, est-ce que certains lecteurs prennent personnellement les critiques des livres qu’ils ont aimés ?
Oui et je trouve que c’est normal de prendre personnellement une critique d’un livre qu’on a aimé, parce que le goût qu’on a pour un livre nous définit d’une certaine manière.
Ce qui est très touchant, c’est que j’ai eu pas mal de retours de lectrices de Captive qui ont été très gentilles et qui m’ont dit : « Moi j’aime bien, mais je comprends que les gens n’aiment pas ». C’est marrant, parce que la dark romance c’est un genre qui est censé être hyper sombre, hyper sulfureux, et finalement, les lectrices étaient assez sympas avec moi.
Pour Blanc de Sylvain Tesson, par contre, j’ai eu quelques retours un peu négatifs sur TikTok, d’hommes plutôt énervés qu’on s’en prenne à leur gourou. Je pense que c’est lié au fait qu’on était deux femmes en train de parler d’un homme qui a, pour beaucoup d’hommes, quelque chose d’un peu galvanisant.
(NDLR : La dark romance est un sous-genre littéraire de la romance. Popularisé grâce à TikTok, il est régulièrement la cible de polémiques sur les réseaux sociaux, en raison des comportements toxiques et violents qu’il représente, parfois de manière romantique. Avec plus de 350.000 exemplaires vendus, Captive est l’un des romans les plus populaires du genre. Blanc de Sylvain Tesson est pour sa part un roman autobiographique, retraçant le parcours de l’auteur en tant qu’alpiniste à travers les Alpes.)
Et en ce qui concerne la littérature ésotérique ?
Là aussi, comme c’est quelque chose de l’ordre du new age, de la spiritualité et du religieux au sens très large du terme, j’ai reçu des commentaires un peu désobligeants, du type « Vous n’avez rien compris », « vous n’y connaissez rien »… Et c’est le cas ! À chaque fois qu’on lit un livre et qu’on le critique, on n’est pas du tout expert et c’est assumé, parce que je pense que c’est important de lire en ayant ce point de vue « extérieur » pour poser un regard critique.
Est-ce que ce regard critique modifie la façon dont tu lis ?
Oui et non. Je prends des notes un peu partout tout au long de ma lecture, je note des blagues… Mais j’essaie ne pas trop me renseigner en amont sur l’auteur et de le lire « comme un vrai livre » sans trop m’arrêter, pour rester une « lectrice lambda ». Parce que si tu commences à avoir une méthodologie trop cadrée, tu enlèves la dimension de plaisir.
Le critique froid, qui met ses distances et qui comprend mieux que tout le monde… J’essaie d’éviter cette posture-là, qui peut enlever une info très basique : « Est-ce que t’as kiffé ou pas ? »
Et une fois la lecture terminée ? Comment tu construis ton épisode ?
Une fois que j’ai lu le livre, il faut faire tout un travail pour situer l’auteur. Souvent, j’essaie d’écouter une interview, histoire d’avoir tous les éléments. Puis, on se retrouve avec ma ou mon pote, et on discute pendant une bonne heure de tout ce qu’on veut dire. On ne va pas faire un plan, mais une liste de tout ce qu’on a envie de dire sur ce livre-là, et souvent, ça se synthétise naturellement.
L’idée, c’est de préserver une forme de fraicheur, tout en donnant assez d’informations pour qu’il y ait quand même un peu d’aide dans la lecture et dans la critique.
Pourquoi estimes-tu important de faire entendre ce regard critique ?
Quand tu t’informes sur un livre, tu as deux voix : celle des médias, qui paient des journalistes pour lire des livres et donner leur avis, et celle des réseaux sociaux. Et là, il y a deux écueils.
D’abord, cet entre-soi un peu germanopratin dans le monde littéraire, où les critiques fréquentent les mêmes milieux que les écrivains, ce qui fait qu’il est très compliqué pour eux d’avoir une posture négative.
Ensuite, les réseaux sociaux, qui offrent un champ de liberté énorme, mais seulement jusqu’à un certain point, parce que pas mal de gens espèrent recevoir a minima des services presse gratuits des maisons d’édition, et a maxima des partenariats avec des marques. C’est totalement légitime de vouloir des résultats vis-à-vis du travail que ça implique de poster sur les réseaux sociaux, mais la conséquence, c’est que j’ai l’impression qu’on est tous trop positifs.
Dans ton cas, c’est différent ?
C’est ça. Étant donné que je travaille à côté et dans un tout autre domaine, j’ai cette opportunité énorme de pouvoir faire et dire ce que je veux sans avoir peur au niveau de mon indépendance financière et de mon indépendance d’esprit.
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Le monde et Trump
La réélection de Donald Trump à la Maison Blanche a relancé les dés de la politique internationale. Afin d’y voir plus clair quant à la direction politique du prochain gouvernement des États-Unis, nous avons rencontré Raoul Delcorde, ambassadeur honoraire de Belgique et professeur à l’UCLouvain.
Ukraine, la guerre réglée en 24 heures ?La nouvelle administration du président élu promet de se démarquer de l’actuelle politique menée par l’administration Biden. Trump a cité beaucoup de promesses dans la résolution du conflit russo-ukrainien. Comment l’homme à la casquette rouge compte-il résoudre ce conflit?
Vers un nouvel OTAN ?Le président amateur des phrases chocs s’est permis plusieurs sorties très discutées à propos de l’OTAN. Il a notamment fait pression sur les Etats qui ne participent pas assez à son financement.
Gaza, un pas vers la paix ?Le conflit à Gaza suscite des tensions dans le monde entier. A tel point que celui-ci a fait partie intégrante de la campagne présidentielle américaine. Quelles pourraient être les mesures apportées par Trump et comment pourrait-il réellement peser dans les négociations avec ses homologues ?
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Journaliste bâillonnés
Image générée par IA
S’il est normal que les journalistes rendent compte de leurs activités, certaines procédures posent questions. C’est le cas des procédures dites « bâillon ». Récemment, la Belgique en a connu plusieurs en très peu de temps : que ce soit Conner Rousseau contre VTM et Het Laatste Nieuws, Michel Leroy contre la RTBF ou encore Maxime Degey contre le journal Le Soir, ce type de procédure est en augmentation. Mais de quoi parle-ton au juste ? Réponse dans ce podcast.
Pour en savoir plus :
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Radio VS streaming: pourquoi la programmation diffère
SDM d’un côté, Julien Doré de l’autre, les chansons les plus écoutées sur les plateformes de streaming et celles diffusées en radio peuvent parfois différer. Si bien qu’on en arrive à se demander : comment fonctionne la programmation musicale d’une radio ?
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Marches pour le climat : mais où sont passés les jeunes ?
Markus Spiske | ©Unsplash
La mobilisation climatique rassemble de moins en moins, principalement chez les jeunes. Manque de leaders, écoanxiété… Voici quelques raisons qui expliquent cet essoufflement.
Où sont passés les militants ? Le 10 novembre dernier, à Bruxelles, il n’étaient que 1.000 à répondre à l’appel du Collectif Rise for Climate. Bien loin des 70.000 personnes qui défilaient dans les rues de Bruxelles en 2019 pour pousser les représentants politiques à agir en matière de réchauffement climatique. La cause climatique ne suscite-t-elle plus d’intérêt ?
Le désaveu d’Ecolo aux dernières élections n’est pas synonyme d’une perte d’intérêt de la population belge pour la cause climatique, affirmaient, dans une interview récente Soir, Nicolas Van Nuffel, président sortant de la Coalition Climat, et Nadia Cornejo, vice-présidente entrante. « Comme tous les partis ont repris peu ou prou les questions climatiques dans leur programme, il est difficile de conclure, sur base des résultats, que les citoyens se sont détournés des enjeux environnementaux. Par ailleurs, le vote est une manière de vivre la démocratie, mais ce n’est pas la seule. Quand on décide de prendre son vélo, de prendre moins l’avion, de changer sa consommation, c’est aussi une manière de porter le changement.«
“En tout cas, dans les sondages d’opinion, le climat est toujours sur le podium des préoccupations des gens. Et quand on leur demande s’il faut en faire davantage, deux tiers des gens disent que oui”, ajoute Nicolas Van Nuffel.
« Le climat est toujours sur le podium des préoccupations des gens »
Nicolas Van Nuffel, président sortant de la Coalition ClimatMais alors, si la question suscite toujours autant d’intérêt, pourquoi n’y a-t-il pas de mobilisation plus importante ?
Kim Lê Quang, cofondateur de Rise for Climate, le collectif qui organise des mobilisations chaque mois, confirme l’essoufflement au sein des populations étudiantes. Celles-ci étaient fortement présentes avec le mouvement Youth for Climate. “Après les élections de 2019, beaucoup de jeunes ont arrêté de se mobiliser, continuant seulement à participer à quelques évènements, surtout lors des grèves mondiales organisées par Greta Thunberg. Notre dernière marche, qui a eu lieu le 20 septembre, rassemblait 700 personnes selon la police. On voit une claire baisse de participation…”
Seules les marches pour le climat organisées par la Coalition Climat permettent d’atteindre des chiffres de fréquentation similaires à ceux de 2019. Organisées en moyenne une fois par an, elles rassemblent entre 20.000 et 30.000 personnes. Pourtant, la Coalition climat a décidé de ne pas organiser de Marche cette année. « Cette décision est stratégique car le but est de revenir plus fort l’année prochaine« , explique Nicolas Van Nuffel.
100 milliards d’euros par an pour transformer l’économie : c’est ça le résultat des mobilisations !
Kim Lê Quang, cofondateur de Rise for ClimateCet essoufflement pourrait s’expliquer par un manque d’information sur l’impact de ces mobilisations, selon Kim Lê Quang. « « « Les jeunes ont pu avoir l’impression que prendre part à d’autres mobilisations n’était peut-être pas utile ». Et pourtant, ces marches ont eu un impact, et non négligeable d’après lui. « A ceux qui n’ont pas conscience de l’impact de leur mobilisation, je réponds ceci: leurs actions ont conduit, fin 2019, à un Pacte vert européen. 100 milliards d’euros par an pour transformer l’économie: c’est ça le résultat des mobilisations ! »
Ces résultats sonnent comme des victoires mais qui prennent du temps, souligne Kim Lê Quang. « C’est un marathon […] On doit réfléchir à comment convaincre les gens de rester actifs sans voir forcément les résultats tout de suite.«
Un bateau sans capitaineLa disparition des figures de proue des mouvements climatiques de l’espace médiatique peut également impacter les jeunes, en manque de modèles et de leaders. Anuna De Wever, qui a créé le mouvement YFC en 2019 et qui a lancé les mobilisations et grèves estudiantines en Flandre, inspirée par Greta Thunberg, a quitté le navire en août 2022 avec l’ambition de contribuer à d’autres projets militants.
Adélaïde Charlier, autre figure de proue historique du mouvement, reste pour sa part fortement impliquée dans la question climatique. Elle est devenue, en 2020, porte-parole de la Coalition Climat belge. Elle a poursuivi son ascension en accédant en 2022 au poste de conseillère spéciale du vice-président de la Commission européenne. Un poste plus politisé, mais moins visible des jeunes. Interviewée par Le Soir en février dernier, Adélaïde Charlier soulevait une autre piste de réponse à la démobilisation. “Une grande partie de ma génération et des jeunes souffre d’éco anxiété. […] Ce qui la crée, c’est le fossé entre l’information et le sentiment d’action […] on assiste à un retour en arrière sur beaucoup de politiques climatiques, et ce retour en arrière menace la confiance des jeunes envers le monde politique et l’impact réel qu’ont ces marches et manifestations.”
Pauline Loroy | Unsplash Un pas en avant, deux pas en arrièreLa réélection de Donald Trump risque d’accentuer davantage encore le recul des politiques climatiques. En climato-sceptique avoué, il prévoit de quitter les accords de Paris, relancer la production de gaz et de pétrole et mettre fin aux projets d’énergie éolienne, ainsi qu’aux voitures électriques.
Ces mesures, bien que difficiles à réaliser entièrement, ralentiraient ou inverseraient la transition écologique. De plus, le retrait des États-Unis des accords de Paris signifierait la fin de leur aide financière aux pays en développement pour le climat. L’Union européenne et la Chine seraient appelées à renforcer leur engagement pour rassurer les autres pays. La réélection du président républicain est-elle le coup de grâce pour des jeunes militants climatiques exténués de mener un combat qui ne leur laisse que trop peu de victoires ?
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Bruxelles, +3 degrés
Bruxelles ça donne quoi dans un monde à +3 °C ?
Difficile de se mobiliser pour préserver notre planète quand les conséquences semblent encore lointaines. Et si on imaginait concrètement Bruxelles, dans un avenir pas si distant ?
Dans son dernier rapport « Emission Gap Report 2024 », l’ONU avertit qu’avec les politiques actuelles, le monde file droit vers un réchauffement de +3,1°C d’ici la fin du siècle. Déjà aujourd’hui, certains modèles affichent déjà un +1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle.
Entre canicules, inondations, et autres événements (sur)naturels, les effets du changement climatique sont déjà là. Les manifestations pour le climat se vident et la COP 29 est évitée par certains dirigeants politiques.
Découvre ce qui pourrait réellement changer dans la capitale belge en cliquant sur l’image.
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Rencontre avec un sérigraphe
Et toi, tu veux faire quoi plus tard ? Cette question, nous l’avons toutes et tous déjà entendue. Le rêve de beaucoup de personnes est de vivre de leurs passions. C’est ce que Thomas, jeune sérigraphe, fait depuis désormais plusieurs années. Entre graphisme, peinture et t-shirt, nous avons poussé les portes de son atelier…
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MA SEXUALITÉ, PAS À VOUS DE JUGER !
Est-ce qu’il vous est déjà arrivé de vous dire, en voyant quelqu’un dans la rue, “je suis sur qu’il est gay ». Et bien sachez que cette activité est principalement basée sur des stéréotypes et que ce jugement hatif n’est pas toujours vrai.
Ces stéréotypes qu’on pose sur différentes orientations sexuelles et qui sont ancrés dans la société, ont un impact sur les gens, surtout quand ceux-ci s’avèrent ne pas rentrer dans la case dans laquelle les gens les ont mis.
On vous explique ce phénomène et on vous fait écouter le témoignage de 3 personnes à qui on a collé une orientation sexuelle qui n’est pas la leur.
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Le catch belge en plein essor
Photo : World Catch League
Comment se porte le catch en Belgique ? Après le succès d’une représentation à guichets fermés à Forest National en août dernier, Mammouth a mené l’enquête, en rencontrent plusieurs acteurs du catch belge, depuis les salles d’entrainement jusqu’aux spectacles en public.
Ce sport-spectacle est, de l’avis de tous, en plein développement. Les shows locaux se multiplient, les talents émergent et les fans sont de plus en plus nombreux à vibrer au rythme des prises et des combats.
Le catch belge en chiffre1 : Mike D Veccio est le seul Belge à se hisser dans le classement PWI des 500 meilleurs catcheurs au monde. Il occupe la 217e place.
30 : La World Catch League prévoit 30 événements lors de sa tournée à travers la Belgique en 2024.
600 : C’est le nombre moyen de personnes qui assistent aux shows de la World Catch League.
1.350 : En moyenne, chaque épisode de WWE RAW ou SmackDown attire 1.350 téléspectateurs sur RTBF Auvio.
112.000 : Depuis janvier 2024, RAW et SmackDown ont cumulé 112.000 vues sur RTBF Auvio.
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Des nouveaux droits pour les coursiers Uber ?
Une nouvelle législation européenne visant à garantir la protection des travailleurs de plateformes numériques, tels que Uber et Deliveroo, a vu le jour le lundi 14 octobre 2024. Le texte prévoit de réguler le secteur en requalifiant comme employés les livreurs et coursiers actuellement classés sous le statut d’indépendants.
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Streaming: la nouvelle frontière de l’éducation
Pendant le confinement, les étudiants du supérieur ont découvert le streaming et les cours en ligne, mais est-ce encore une méthode d’enseignement à conserver ? Aujourd’hui, ces méthodes font débat au sein des universités et des hautes écoles. Certains continuent à les utiliser et d’autres les ont abandonnées.
En 2024, plusieurs études montrent que les cours en ligne ont eu un impact significatif sur la motivation des étudiants de l’enseignement supérieur en Belgique. En effet, 81 % des étudiants déclarent ressentir une perte de motivation en raison de l’enseignement à distance, entraînant un sentiment de décrochage pour beaucoup d’entre eux.
Par ailleurs, 62 % des étudiants préfèrent assister à des cours en présentiel lorsqu’ils en ont la possibilité, bien que certains continuent de suivre des cours en ligne, que ce soit par choix ou par nécessité.
Les défis psychologiques, tels que l’anxiété et la dépression, sont également très présents, accentués par l’isolement et le manque de contacts sociaux. Ces données mettent en lumière l’impact important de l’enseignement à distance sur la motivation et le bien-être des jeunes.
Nous avons été à la rencontre d’étudiants pour avoir leur ressenti face à la question. Certains professeurs nous ont aussi donné leur avis pédagogique sur cette nouvelle façon d’enseigner.
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La fièvre du vinyle
Dans ce podcast, partez à la découverte des jeunes collectionneurs de vinyles et d’éditions limitées. Ils nous racontent leurs trouvailles, leurs anecdotes et partagent leur passion pour ces objets uniques. Plongez dans un univers où chaque disque raconte une histoire et où la quête du collector prend tout son sens !
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Un people sur l’affiche électorale
Depuis une vingtaine d’années, un phénomène particulier attire l’attention lors des élections en Belgique : la candidature de personnalités issues du monde du sport, de la télévision ou encore de la musique. La présence de ces lapins blancs sur les listes électorales suscite enthousiasme, curiosité, mais aussi scepticisme.
Qu’est-ce qu’ont en commun Silvio Proto, Walter Baseggio, Charline Van Snick, Yves Coppieters, Ysaline Bonaventure, Romain Thiry, Sandra Narcisi, Aisling D’Hooge ou encore Denis Collard ? Ce sont des “lapins blancs”. Ce terme fait référence à des personnalités publiquement reconnues, qui sont utilisées par des partis politiques pour attirer l’attention du grand public. Il s’agit d’une “peopolisation” de la politique.
Comment ces nouveaux influenceurs façonnent-ils la politique affinitaire ? Et quels sont les enjeux démocratiques derrière ce phénomène ?
D’un conte à un phénomène politiqueMais pourquoi ce terme de lapin blanc ? Dans le livre Alice aux pays des merveilles de Lewis Carroll datant de 1865 , le lapin blanc intervient dès le premier chapitre, où il interpelle Alice en lui disant : “En retard, toujours en retard”. En le suivant, Alice tombe dans le trou et se retrouve au pays des merveilles. Aujourd’hui la signification du “lapin blanc” est une personne sans réel contact avec la politique, surgissant du néant comme dans un tour de magie, et qui se retrouve propulsé sur le devant de la scène.
Ces dernières années, le phénomène du “lapin blanc” a pris de l’ampleur en Belgique. La lutte pour capter l’attention des électeurs est de plus en plus intense, alors même qu’une partie de l’électorat se détourne de la politique, alors même qu’une partie de l’électorat se détourne de la politique. Les lapins blancs sont donc devenus une solution stratégique, comme le souligne Thomas Gadisseux, journaliste politique à la RTBF : “Il faut arrêter de faire les bisounours, à un moment donné, on vote pour des gens. On ne vote pas pour des robots, on ne vote pas pour des programmes. On vote pour des personnages qui portent des idées et il faut que ces personnages parlent aux gens. Si on n’a que des technocrates super brillants, mais qui ne parlent pas aux gens, ça ne fonctionnera pas. Et donc c’est pour cela qu’on a besoin de personnes qui sortent un peu des cases. Il faut des personnages connus, un peu bling-bling… Il faut un mariage entre le public et la politique”. Pour lui, leur renommée ne les empêche en rien d’avoir une véritable culture politique et des idées à défendre. Mais il est clair que leur présence sur les listes est avant tout stratégique.
« Il faut arrêter de faire les bisounours, à un moment donné, on vote pour des gens […] Si on a que des technocrates super brillants, mais qui ne parlent pas aux gens, ça ne fonctionnera pas. Il faut des personnages connus, un peu bling-bling »
Thomas GadisseuxÀ partir des années 1980-1990, les partis politiques ont pris conscience que la popularité et la personnalité publique étaient des leviers pour obtenir plus de visibilité et pour séduire l’électorat. Les médias de masse ayant beaucoup d’influence, des personnalités médiatiques, des journalistes et des animateurs de télévision ont été appelés sur les listes.
Un exemple est celui de l’ancien sélectionneur des Diables rouges et joueur emblématique du Standard, Marc Wilmots. En 2002, lorsqu’il s’affiche sur la liste du MR, il fait partie des recrues les plus populaires, lui ayant obtenu un nombre impressionnant de voix de préférence. Cependant, même si c’est une personnalité publique, il n’a pas atteint le succès espéré, étant inadapté au monde politique.
Avec l’avènement d’Internet et des réseaux sociaux dans les années 2000, cette stratégie a pris une toute nouvelle dimension. La viralité des réseaux sociaux permet à ces candidatures d’atteindre un bien plus large public.
Ce phénomène n’est pas propre à la Belgique francophone. On l’observe aussi du côté flamand, mais avec quelques différences. “En effet dans le nord du pays, les personnalités, on les appelle les BV, les bekende vlamingen. C’est assez amusant, parce que là, le mouvement va aussi dans l’autre sens : des personnalités politiques deviennent des BV. Ils deviennent presque des protagonistes d’émissions de télé-réalité ou d’émissions de divertissement. Il n’y a pas vraiment cette nécessité d’aller chercher des gens du star-system pour étayer les listes politiques” nous dit Nicolas Baygert, docteur en information et en communication et intervenant politique sur LN24.
Cela s’applique aussi en dehors de nos frontières : “En France, du côté du Rassemblement National, il y a quelques anciens journalistes dont le visage a un peu marqué l’opinion, mais ce n’est pas comparable avec ce qu’on connaît ici en Belgique. Il y a aussi évidemment le cas connu de Zelensky. On a aussi plein d’exemples de clowns qui arrivent en politique, en quelque sorte. Je pense à Beppe Grillo en Italie ou encore Coluche en France. Aux États-Unis, c’est vrai qu’il y a aussi certaines traditions, notamment côté républicain. Ronald Reagan, par exemple, est un ancien acteur. Mais je dirais que ce n’est pas un phénomène systémique. C’est vraiment des choix des personnes à un moment donné qui se disent “moi je vais aller en politique, je vais défendre quelque chose, des idées”.
Mais en considérant les cas à l’international, l’expert politique relève toutefois une particularité sur notre territoire. “En Belgique, les partis vont vraiment sélectionner et chercher des gens connus. C’est moins une démarche volontaire de la part des personnalités. Nous avons un écosystème particulier”. Malgré sa petite taille, la Belgique possède beaucoup de niveaux de pouvoir et donc, de nombreux postes à combler.
“En Belgique, les partis vont vraiment sélectionner et chercher des gens connus. C’est moins une démarche volontaire de la part des personnalités”
Nicolas Baygert Un lapin de différentes couleursLe phénomène de lapin blanc s’applique surtout aux partis historiques et installés depuis longtemps, relève Thomas Gadisseux. Les plus petites listes n’ont pas les moyens d’attirer certaines célébrités, car elles ont moins d’avantages à leur proposer en contrepartie de l’image dégagée et des voix rapportées. “Il faut leur amener des bonbons”. Comprenez, une bonne place sur une liste, et un mandat à la clé.
Derrière cette stratégie, Nicolas Baygert note que Georges-Louis Bouchez, par exemple, utilise ces recrues pour renforcer son autorité interne, s’assurant ainsi leur loyauté. Cette approche permet au MR de compenser la difficulté à former des « bêtes politiques » après plusieurs années dans l’opposition.
Mais qu’en pensent les personnalités de ce parti concernées par cette stratégie ? Denis Collard, présentateur météo à la RTBF et élu à Bertrix ainsi que Aisling D’Hooghe, hockeyeuse internationale et échevine à Waterloo, affirment que leur engagement en politique dépasse la simple volonté de « faire office d’attrape-voix ». Pour Denis Collard, l’envie de s’impliquer est avant tout motivée par un engagement personnel. Sa notoriété lui permet peut-être de gagner en visibilité, mais il estime que son impact reste limité.
Chez Les Engagés, la démarche est assez similaire, avec des recrutements comme celui d’Yves Coppieters, qui permettent au parti de se différencier de son héritage CDH en misant sur des profils issus de la société civile. François Desquesnes, Vice-ministre-président et ministre à la Région wallonne estime que “ces personnalités publiques apportent une expertise, un avis, une expérience dans un certain domaine d’action”.
En revanche, des partis comme Écolo et le PS se montrent plus réservés. Antonio Solimando, porte-parole d’Écolo, insiste sur l’importance de recruter des candidats qui portent un projet concret, et non uniquement des figures populaires. Du côté du PS, la tradition repose davantage sur la promotion interne de militants qui gravissent petit à petit les échelons au sein du parti. Cette approche vise à « fabriquer des bêtes politiques » à travers un long parcours, plutôt qu’à attirer des célébrités.
Enfin, le PTB n’adopte pas cette pratique mais ne s’y oppose pas non plus. “C’est même positif que des personnalités qui ont une certaine opinion la révèlent clairement” déclare Germain Mugemangango, député wallon et membre du PTB. Cependant, très peu de personnalités publiques sont présentes sur ces listes. “En s’alliant au PTB, sans mauvais jeu de mots, tu es marqué au fer rouge” explique Nicolas Baygert. Selon lui, le parti va plus chercher des jeunes qui sont actifs dans la militance.
“Est-ce que ma petite notoriété acquise permet d’avoir plus de votes ? J’imagine que cela peut un petit peu jouer, mais dans mon cas, pas énormément”
Denis CollardLa montée en puissance de ce phénomène de “lapins blancs” reflète une transformation fondamentale dans la façon dont la politique belge est perçue et vécue par les électeurs.
En intégrant des personnalités venant des domaines comme le sport, la culture, les médias, on remarque que les partis visent à rendre la politique plus accessible et engageante pour un électorat souvent déconnecté du paysage politique.
Mais derrière cette stratégie, certaines questions persistent. Ces personnalités apportent-elles vraiment une plus-value politique ou sont-elles mises en vitrine pour servir d’attrape-voix ? Les partis ne répondront jamais réellement à cette question et argumentent qu’il faut répondre à des “compétences” pour pouvoir être “repris” sur les listes, laissant tout de même un flou sur leurs réelles intentions à propos de l’utilisation de ces lapins blancs. Un jeu politique certain, mais qui soulève pas mal de questions éthiques en ce qui demeure être le choix le plus important des citoyens dans notre société démocratique.
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Naviguer sans voir
Gérard est presque aveugle depuis 4 ans et, pour survivre, il a dû s’adapter. Lors d’un trajet de son appartement à la station de métro la plus proche, il nous partage son quotidien dans une société de plus en plus hostile envers les malvoyants.
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Sortir de la mêlée
Historiquement, le rugby n’est pas un sport qui passionne les Belges. A tel point que certains des meilleurs rugbymen belges ont fini par préférer représenter l’équipe de France plutôt que la Belgique. À travers ce podcast, nous tenterons de comprendre pourquoi le ballon ovale ne déchaîne pas (encore) les foules dans le plat pays.
En février 2024, l’équipe nationale belge de rugby à réalisé l’exploit de battre le Portugal lors d’un match de qualification pour la phase finale du tournoi des VI Nations B. Pourtant, cette victoire n’a été que très peu médiatisée. Afin d’en savoir plus sur l’état du développement du rugby en Belgique, nous avons interrogé Gauthier Baudin, un journaliste qui a documenté et vécu la victoire contre le Portugal de l’intérieur.
Dans ce podcast, nous tenterons également, avec l’aide de l’historien du rugby Joris Vincent, de vous offrir un éclairage sur l’aspect historique de la diffusion du rugby à l’international. Ces explications vous permettront de comprendre comment les relations internationales de la Belgique ont favorisé un développement du football plutôt que du rugby.
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Les jeunes lisent-ils encore ?
Toi aussi, tu as l’impression que les jeunes ne lisent presque plus ? Avec les réseaux sociaux, les écrans et les jeux vidéo, la lecture a du mal à se détacher du lot. Mais est-ce vraiment le cas ? Nous avons décidé de mener l’enquête en donnant la parole aux premiers concernés.
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Pourquoi tous les cafés se ressemblent ?
© Louise Durieux
Capitale, Drache, Crème, Bouche… Éparpillés un peu partout dans Bruxelles, ces cafés ont, à quelques détails près, la même carte et une ambiance similaire, que certains jugeront « bobo » ou « tendance ». Au fil des mois, le nombre d’enseignes de ce type ne fait qu’augmenter. Assiste-t-on à une uniformisation de nos cafés ?Vous entrez dans un café et découvrez des murs blancs, des plantes à profusion, une lumière tamisée, une ambiance décontractée, une carte proposant matcha, lait de soja et ‘carrot cake’, un jeune serveur qui vous tutoie… Dans le fond de la salle, un vinyle tourne et ponctue de musique cette atmosphère tendance.
Insta(gramme) pèse dans la balanceIl est indéniable que l’esthétique d’un lieu est devenu un critère primordial. Selon une étude de visit.brussels en 2021, le cadre est le premier critère de sélection pour le choix d’un coffee shop, et ce avant même les tarifs et la carte proposée. Cette importance du cadre est en grande partie due aux réseaux sociaux.
En effet, depuis quelques années, nous entrons dans une société de recommandation. Grâce au smartphone, la clientèle a plus de prise sur le processus de choix d’un café. Le marketing en est transformé, il ne repose plus uniquement sur les marques pour promouvoir leur enseigne, mais s’appuie aussi sur les individus – influenceurs aussi bien que simples consommateurs – partageant leurs découvertes à leur réseau virtuel.
Ce phénomène a lieu en grande majorité sur TikTok et Instagram. On a tous déjà vu défiler ces vidéos montrant des cafés bruxellois dans notre feed. L’attractivité de ces lieux est étroitement liée à leur potentiel “instagrammable”. Aujourd’hui, il est devenu rare de rentrer dans un café trouvé par hasard. Nous choisissons plutôt un lieu en fonction des expériences que nous avons vues en ligne, cherchant plus ou moins consciemment à recréer ces moments partagés sur les réseaux sociaux. Et qui sait, peut-être à notre tour, alimenter nos propres publications sur ces plateformes.
Aller au café, pour quoi faire ?Si les réseaux sociaux ont joué un rôle, les envies et les habitudes des Belges ont aussi beaucoup évolué ces dernières années, de même que la manière d’investir un café. Par exemple, avant le Covid, beaucoup de gens avaient l’habitude d’aller prendre leur café avant d’aller travailler. Depuis lors, le télétravail s’est imposé et les laptops ont pris leur place dans les bars. L’afflux des clients s’est réparti sur la journée, et la durée de leur visite est aussi plus longue.
“Les gens viennent travailler quelque part, consomment un café et un croissant et pensent qu’il leur est permis de rester cinq heures, mais ça ne couvre pas nos coûts, il y a une raison pour laquelle un espace de coworking demande 50 euros par demi-journée”, explique Loïc Installé, gérant du Belga & Co – situé à Bailli. Certains clients ont d’ailleurs déserté les cafés, car le côté social et chaleureux était mis en péril. Pour pallier cela, des cafés – dont Belga & Co – ont décidé d’instaurer une ‘laptop policy’. Un bon moyen de refaire des cafés un espace d’échange social et non pas seulement un espace de coworking.
Ces espaces d’échange social, beaucoup ont voulu en devenir les gérants. Ils ont donc surfé sur la vague et cela explique pourquoi le nombre de cafés tendances a explosé dans certains quartiers. Pas de quoi avoir peur pour Loïc Installé : “Il y a plus d’offres qu’il y a huit ans, c’est certain. Cela ne veut pas pour autant dire qu’il y a plus de concurrence, car la demande elle aussi a énormément augmenté”. Pour autant, Loïc le sait: “personne n’est fidèle à un café”. Il ne peut donc pas se reposer sur son ancienneté et la réputation qu’il a pu se créer ces dernières années.
Café bobos : indicateurs de gentrificationL’apparition de ces cafés n’est pas qu’une mode, elle est aussi liée à un phénomène bien connu de la capitale belge : la gentrification. Pourtant, ces cafés n’ont pas forcément l’intention consciente de viser uniquement un public aisé. Certains gérants affirment même qu’ils favoriseraient la création de liens et la mixité sociale au sein du quartier dans lequel ils s’implantent. Le problème est que, souvent, les habitants des quartiers sont exclus par les prix pratiqués. En proposant de prix qui ne sont pas en ligne avec les revenus des habitants, les cafés contribuent à accroître la polarisation entre les différentes classes sociales d’un quartier. En d’autres termes, ils peuvent favoriser l’embourgeoisement au lieu de créer de la mixité. Sur le long terme, l’installation massive de lieux branchés provoque même une hausse du prix de l’immobilier et du coût de la vie dans les quartiers concernés.
Un phénomène que connaît bien Gwenaël Breës, qui a coécrit en 2013, le dossier « Service au bar », qui aborde notamment l’apparition de cafés branchés à Bruxelles et l’absence de mixité sociale qui s’y opère. « Un endroit n’est jamais neutre. Si vous faites des chai latte à cinq euros et des très bonnes soupes bio à neuf euros, ça attirera un public différent que si vous diffusez des matchs de foot avec des bières à deux euros« .
Faites le test !Nous avons voulu vérifier nos questionnements sur le terrain. Nous avons été prendre des photos dans ces nouveaux cafés tendances et nous les avons comparées avec celles de quelques années auparavant dans ces mêmes lieux. Le constat est sans appel: restaurant, chocolaterie, bar à bières ont laissé place à ces cafés prisés. Voyez par vous même en glissant le bouton blanc de gauche à droite.
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Les mains dans la terre
Photo : Arthur Dumoulin
Là où certains voient de l’argile, elle y voit des histoires. Plongez dans l’univers de Véronique, où chaque création évoque un récit particulier.
Vendredi 28 octobre, au petit matin, Véronique Bogaerts nous a ouvert les portes de son atelier et nous a fait découvrir cet univers qu’elle chérit tant, celui de la céramique. Entre voyage mémorable et passion de la terre, Véronique nous conte son histoire unique et comment elle est en venue à ouvrir son atelier de céramique, ici, à Wezembeek-Oppem.
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Le matcha, un business hyper tendance
Vidéo par Mia Hodzic, Arthur Dumoulin et Lilou Vanderheyden
Vert vibrant et riche en antioxydants, le matcha s’impose aujourd’hui comme la boisson star des réseaux sociaux. Devenu incontournable dans les cafés et sur nos feeds, il intrigue par ses prix qui varient du simple au décuple. Qu’est-ce qui justifie ce succès fulgurant ? Qu’est-ce qui différencie un matcha bon marché d’un matcha premium ? Dans ce reportage, nous avons rencontré des experts pour lever le voile sur cette poudre verte aux multiples secrets.
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