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Wavre, nouvelle capitale belge du hockey
Photo: Noé Mattagne
La ville wallonne, qui accueillera la Coupe du Monde de hockey en août 2026, se prend de passion pour cette discipline sportive longtemps délaissée du grand public. La rénovation du stade de foot en stade de hockey est en cours, pour le plus grand bonheur des nouveaux fans.
Le soleil printanier caresse les terrains synthétiques du Lara Hockey Club à Wavre en cette belle après-midi du mercredi 19 mars. Les vestes sont tombées, les manches sont remontées, et l’odeur du printemps flotte dans l’air. Sur la terrasse de la buvette du club, les parents sirotent un café ou une boisson fraîche, échangeant des discussions animées. Sur le terrain, l’excitation est palpable : c’est jour d’entraînement, et au Lara, le mercredi, tous les jeunes sont sur les chapeaux de roues.
Un peu plus loin, un adolescent qui a commencé le hockey cette année s’entraîne avec détermination. Il s’applique à chaque passe, chaque dribble, les yeux rivés sur la balle. « J’avais des amis qui jouaient déjà ici, et avec la Coupe du Monde qui arrive à Wavre, je me suis dit que c’était le bon moment pour essayer« , confie-t-il après l’entraînement.
Une ville sous les projecteursEn août 2026, la ville accueillera en effet une partie des matchs de la Coupe du Monde de hockey masculin et féminin, organisée conjointement par la Belgique (Wavre) et les Pays-Bas (Amsterdam). Un événement d’ampleur qui devrait attirer des milliers de spectateurs et placer la ville au centre du hockey international. Pendant deux semaines, Wavre deviendra l’épicentre du hockey mondial, une opportunité unique de mettre en lumière le sport et d’inspirer une nouvelle génération de joueurs.
Un garçon, avec son maillot de l’équipe nationale masculine de hockey sur le dos, celui des Red Lions, s’agite sur la ligne de touche. Tous le décrivent comme le petit clown du groupe, mais cela ne l’empêche pas de connaître l’équipe nationale sur le bout des doigts. Peu importe où il est, il ne manque aucun match. « Même quand je suis chez des amis de mes parents, je leur demande pour mettre le match à la télévision« , explique-t-il avec un grand sourire, avant de courir rejoindre ses coéquipiers.
Les plus âgés s’entraînent avec intensité sous la houlette de Bertrand Lodewyckx, l’un des coachs du club. Il a vu l’explosion des inscriptions au Lara depuis dix ans, même si, selon lui, l’augmentation s’est stabilisée ces deux ou trois dernières années. « Mais avec la Coupe du Monde qui approche, cela va peut-être changer« , ajoute-t-il. D’autant plus que le club met en place le programme Hockey to School, un projet en collaboration avec les écoles primaires de la région et la fédération de hockey, qui se ponctue avec un tournoi interscolaire au Lara pour promouvoir le hockey auprès des plus jeunes.
Un nouveau stade au cœur du projetJuste à côté, les travaux du futur stade attirent les regards. La terre est retournée, les engins de chantier s’affairent à creuser et poser les dernières structures. Tous les ouvriers s’activent pour finir le chantier à temps. « Un jour, je jouerai dans ce stade« , lance l’un des enfants avec assurance.
Ce stade, qui pourra accueillir 4.000 spectateurs en temps normal et jusqu’à 10.000 pendant la Coupe du Monde grâce à des tribunes temporaires, a une histoire particulière. À l’origine, il s’agissait d’un stade de football, utilisé pendant plusieurs décennies avant d’être déserté. Sa reconversion en une toute nouvelle enceinte dédiée au hockey marque un tournant pour Wavre, qui ambitionne de devenir une place forte de ce sport en Belgique.
Stéphane Crusnière, directeur général de la Régie communale autonome des sports de Wavre, explique : « Ce stade représente bien plus qu’une simple infrastructure sportive. Il s’inscrit dans un véritable projet de développement pour la ville. Non seulement, il va renforcer notre position dans le paysage sportif belge, mais il offrira aussi un lieu permanent pour accueillir des compétitions et matchs internationaux, ce qui est crucial pour l’attractivité de notre ville.«
Selon le politicien issu du MR, l’impact de ce projet dépasse le cadre du sport. « Il va enrichir l’offre culturelle et touristique de Wavre, attirant non seulement des passionnés de hockey mais aussi des visiteurs venus de toute la Belgique et d’ailleurs. » Il poursuit : « L’un des grands avantages de cette infrastructure est qu’elle va permettre une régularité dans l’organisation de matchs de haut niveau. À Anvers, par exemple, pour chaque grand match, il faut monter des tribunes temporaires. C’est coûteux et cela prend du temps. À Wavre, avec une tribune fixe, l’organisation sera bien plus fluide et le Lara en bénéficiera aussi directement« . La fédération de hockey s’est déjà fixé un objectif clair : accueillir les premiers matchs dans cette nouvelle enceinte dès décembre 2025, afin que tout soit prêt pour la Coupe du Monde 2026.
Une évolution qui se lit aussi sur le terrainBarbara Demaire, coach des plus jeunes au LARA Hockey Club, perçoit aussi une autre évolution notable : une plus grande inclusion. « Il y a plus de diversité, plus de filles aussi ». Une évolution qui aurait été difficile à imaginer il y a encore quelques années pour Élodie Picard, gardienne des Red Panthers, l’équipe nationale féminine de hockey. Elle est née ici, et elle a évolué au Lara jusqu’à ses 18 ans. « Quand j’ai commencé, il n’y avait même pas assez de filles pour faire une équipe complète », se souvient-elle. « On jouait en équipes mixtes par défaut, faute de joueuses. Aujourd’hui, voir autant de jeunes filles s’investir dans le hockey, c’est une vraie avancée.«
Elle évolue maintenant aux Pays-Bas mais Élodie revient chaque semaine pour entraîner les jeunes portiers. Pour Bertrand, sa présence est un véritable plus : « C’est un modèle pour les gardiens, mais aussi pour tous les jeunes sélectionnés en équipe nationale junior. Ils viennent souvent lui demander des conseils. » Élodie, elle, se contente de transmettre. « J’ai grandi ici, je suis contente que le club évolue autant« , dit-elle simplement en esquissant un sourire.
Quand la séance touche à sa fin, les enfants traînent encore un peu autour des terrains, profitant des derniers rayons de soleil. Certains jouent à s’affronter en petits duels improvisés, d’autres en profitent pour faire la papote. Dans l’air flotte un enthousiasme presque contagieux, celui d’un sport en pleine ascension.
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Protégé : Maroc-Belgique: aller-retour entre écoles de journalisme
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« S’il vous plaît, sauvez ma maman » : dans la peau d’un opérateur 112
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Premier maillon de la chaîne des secours, première voix entendue pour les personnes en détresse. À la centrale 112 de Mons, ce sont des centaines d’appels qui retentissent jour et nuit. Entre routine et urgence vitale, ils sont le premier soutien quand le monde s’effondre pour certains. Ici, chaque sonnerie peut devenir un appel au secours.
« 112, ambulance et pompier, bonjour », voix posée, presque mécanique. Mickaël, comme tous ses autres collègues, répète cette phrase à longueur de journée. Pourtant, chaque appel est une histoire différente, chaque coup de fil peut tout faire basculer.
Il est à peine 07h45 à Mons quand la garde commence dans la plus grande centrale 112 de la région wallonne. C’est l’équipe 4 qui est au poste pour les 12 prochaines heures. Ici, quelques fenêtres donnant vu sur le parking, éclairent la salle. La lumière artificielle des ordinateurs, luise sur les visages. Plusieurs bureaux, formant un ‘U’, s’imposent au centre de la salle. Sept bureaux sur neuf sont occupés par les préposés 112, deux manquent à l’appel. « On est souvent en sous-effectif, moins 2 à 3 personnes par garde… Le nombre d’opérateurs change en fonction de la garde, si c’est de nuit ou de jour, ou encore en fonction du jour » explique Sabrina, cheffe d’équipe. « Souvent, cela est dû à des maladies. Mais au 112, on ne sait pas remplacer…, nous avons une formation particulière. D’ailleurs, quand une personne est formée, il lui faut presqu’un an pour rejoindre nos équipes. » ajoute-t-elle.
Dans un petit coin de la salle, deux personnes s’occupent de la radio, l’une pour la province du Hainaut, l’autre pour la province du Brabant Wallon. « Nous sommes la plus grande centrale 112 de Wallonie. Nous nous occupons de deux provinces, soit l’équivalent de 1,5 million d’habitants. Cela représente plus de 48 % des appels reçus en Wallonie en 2024 [ce chiffre s’explique aussi par le fait que la centrale de Mons prend le relais lorsque d’autres provinces sont surchargées, en plus de gérer le Hainaut et le Brabant wallon] », indique la cheffe d’équipe, laissant échapper un bâillement matinal.
Chaque appel, une histoire différenteIci, les opérateurs ne savent jamais ce qui les attend quand ils décrochent. Une chute banale. Une voiture en flammes. Un enfant qui s’étouffe. Une personne âgée qui tombe chez elle. « On passe d’un appel de quelqu’un qui a mal au ventre à une tentative de suicide, sans transition », explique Mickaël, casque encore sur les oreilles.
Mickaël n’a pas le temps de boire une gorgée d’eau, qu’un nouvel appel vient l’interrompre « Bonjour, c’est la maison de repos ****, je vous téléphone parce qu’un de nos résidents à son cœur qui s’emballe, on aurait besoin d’une ambulance… ». La première chose que Mickaël cherche à savoir, c’est l’adresse. Car sans celle-ci, il ne peut pas envoyer les ambulances : « parfois quand certains établissements sont encodés dans notre logiciel, comme les écoles, certaines maisons de repos ou encore les entreprises SEVESO (ndlr : sites industriels à risque soumis à des règles de sécurité), il est plus facile de trouver la localisation, dans d’autres cas, nous devons chercher soit via notre carte, via internet… et parfois on perd un temps dingue. »
Quelques instants après, un tout autre appel survient « Monsieur ?! …. Quelqu’un va se suicider… enfin … je crois… il était fort proche du bord du pont… », à l’autre bout de la salle, Hervé reçoit un appel, presque le même discours. Ni une ni deux, les deux collègues s’accordent pour ne pas envoyer deux fois, une ambulance et la police sur place. « On doit rester attentifs à ce que notre interlocuteur nous dit et ce qui se passe dans la salle. Dans certaines situations, on reçoit plusieurs appels pour le même incident, il faut donc qu’on se coordonne et qu’on reste attentifs à nos collègues » ajoute Mickaël avant d’appeler la police pour les mettre au courant de la situation. « Pour la région Hainaut-Centre, nous n’appelons jamais les ambulances, elles reçoivent tout via leur GPS. Pour les autres zones, on passe par nos collègues qui sont à la radio ».
Dans le stress, il faut savoir garder son calmeAprès une heure de pause, Mickaël revient plutôt détendu « Je prends une pause quand j’ai l’occasion d’en prendre, car ça dépend du nombre d’appels ». Mais ce moment plus calme ne durera que quelques instants.
Un appel surgit. Il décroche, de l’autre côté du téléphone, la voix d’une femme éclate, déformée par les sanglots « S’il vous plait, sauvez ma maman ! ». L’opérateur comprend très vite ce qu’il se passe à l’autre bout du fil. Il garde son calme, se concentre et donne les instructions. « Vérifiez si sa cage thoracique se soulève, si ce n’est pas le cas, il faut commencer la réanimation cardiaque ! ». En parallèle, ses doigts pianotent sur le clavier pour venir en aide à cette dame d’une septantaine d’années en détresse cardiaque : ambulance, SMUR, envoi immédiat. Mais au bout du fil, la respiration de la fille se fait irrégulière, sa voix tremble, étranglée par la peur. Sa respiration se bloque même par moment. Soudain un nouveau cri : « Sauvez ma mère… je vous en supplie… ».
« Est-ce qu’une personne peut commencer le massage cardiaque ? » répète-t-il afin qu’une personne vienne en aide à cette mère de famille, sans savoir qu’un voisin s’y était mis. « J’en peux plus, monsieur, je fais ça depuis un certain temps… », surgit au loin, une voix masculine, essoufflée. « Ne cessez pas vos efforts, et attendez que les secours prennent le relais, il est important de continuer ! » ordonne l’opérateur. « Vous voulez que je vous accompagne ? ». Le silence s’installe une seconde. Dans cet espace suspendu, Mickaël inspire profondément. La réanimation peut commencer … « Et un, et deux, et trois, et quatre, et cinq, … Et un, et deux, et trois, et quatre, et cinq, … » indique Mickaël à ce voisin-sauveur.
Au bout de quelques répétitions, Mickaël demande de vérifier si la dame respire. Ce n’est pas le cas, la réanimation continue. Les secours arrivent rapidement. L’opérateur raccroche. L’appel n’a duré que trois minutes. Trois minutes où la vie d’une femme s’est peut-être jouée. Cette proximité troublante avec la mort, les préposés 112 la vivent tous les jours.
Il a à peine le temps de reprendre ses esprits, qu’il répond à un autre appel et se replonge dans l’écran. Les doigts sur le clavier, il frappe des commandes qui défilent à une vitesse folle. Il n’a pas le temps de s’arrêter, de réfléchir. Tout va si vite ici, chaque sonnerie peut être une urgence vitale « On fait de notre mieux pour aider les appelants. Et donc, on n’a pas trop le temps de penser à nous, qu’on passe déjà à l’appel suivant ».
Le rire, une échappatoire face à l’urgence« On s’entend très bien avec les collègues, on se taquine beaucoup, peu importe l’équipe, ça nous permet de tenir le cap » sourit Katty. Au milieu des sonneries stridentes et des voix tremblantes à l’autre bout du fil, dans la salle, par moment des éclats de rire fusent. Dans cet univers où l’urgence est reine, l’humour permet de décompresser. « Si on ne riait pas un peu entre nous, on deviendrait fous ». La taquinerie est omniprésente, légère et vitale pour un métier hors-norme. Parce qu’ici, plus qu’ailleurs, ils savent qu’un fou rire partagé vaut parfois toutes les thérapies du monde.
« Aujourd’hui, on est dans une équipe de vieux opérateurs … Hein Katty ! » lance Mickaël. Un E-Call [un système d’appel d’urgence automatique installé dans une voiture] vient interrompre cette gentille moquerie. L’appel n’émet aucun son. Le préposé 112 envoie une ambulance en repérage pour s’assurer que personne n’est en danger. « On reçoit beaucoup d’appels de ce type, souvent se sont des personnes qui appuient sur ce bouton car elles ne savent pas à quoi il sert. Ce sont très rarement des accidents ».
Il est 18 heures, l’heure d’enclencher le 1733, pour la médecine de garde. Depuis sa mise en application en 2014, les appels d’urgence doivent également trier les appels de garde médicale ainsi que les appels d’interventions non urgentes, le 1722 (quand celui est activé par le centre de crise belge). « L’assignation de ces deux numéros non-urgents est d’une part très intéressante pour les appelants, mais l’est beaucoup moins pour nous les opérateurs. Ils ont été créés pour nous faciliter le tri des appels mais c’est quand même nous qui y répondons… » explique Sabrina. Le 1733 fuse, dès l’ouverture de cette ligne téléphonique, les appels se comptent en vingtaine par heure. Entre deux appels non-urgents, des appels 112 sont reçus. Feu d’habitation. Accidents de la route. Pied cassé. Chaque appel arrive avec son lot de suspens.
19 heures 45, la relève arrive. Mickaël raccroche son dernier appel, enlève son casque, heureux d’être venu travaillé. La journée est finie. Le rendez-vous de la prochaine garde est donné, 19 heures 45, le lendemain pour la nuit. En dehors de la salle, la vie continue. Dedans, des voix continuent de sauver des vies, dans l’ombre, sans visage, sans merci. Juste des voix. Des voix qui sauvent.
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Sous le parasol d’Atoll
Photos: Elise Houben
À Etterbeek, Woluwe et Forest, les centres de jour Atoll accueillent des seniors autonomes souhaitant briser la solitude et partager des moments de convivialité.
Contrairement aux maisons de repos, ce lieu s’adresse à des personnes âgées qui vivent encore chez elles mais qui cherchent un espace pour créer du lien et rythmer leurs journées autrement. Le nom Atoll, inspiré des groupements d’îles, reflète cet esprit de solidarité : chaque senior conserve son indépendance, tout en s’intégrant à un ensemble.
Au centre de jour d’Etterbeek, une quinzaine de participants, âgés de plus de 60 ans, viennent participer à des activités variées, matin et après-midi. Une totale liberté leur est accordée quant à leur heure d’arrivée et de départ.
Ce projet photographique a pour but de montrer les liens de solidarité et les moments du quotidien qui se créent au sein du centre.
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L’art de censurer
Durant l’Histoire, la création artistique a souvent dû faire face à la censure. Au 20e siècle, le régime nazi forgea le terme d’art dégénéré pour interdire les formes d’expression liées à l’art moderne et les différentes avants-gardes, dans les domaines des arts plastiques, de la musique, de la littérature, de la danse, du théâtre ou du cinéma. Cela semble appartenir au passé, et pourtant, l’Histoire bégaie. Aujourd’hui, la censure réapparait, et particulièrement aux États-Unis depuis la réélection de Donald Trump. Est-ce que l’on risque de voir des œuvres bannies comme au temps du Troisième Reich ? N’y-t-il pas aussi un risque d’auto-censure ? Éléments de réponses dans notre podcast.
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La génération sans tabac est-elle en marche ?
Depuis le 1er avril, les produits du tabac ne peuvent plus être disposés de façon visible dans les commerces. Les librairies, les stations-service ou encore les supermarchés d’au moins 400 m² sont concernés.
Ces mesures s’inscrivent dans le plan du gouvernement fédéral « Génération sans tabac », visant à ce qu’aucun jeune né après 2019 ne devienne fumeur.
On t’explique.
Depuis le 1er avril, les produits du tabac ne peuvent plus être disposés de façon visible dans les commerces. Les librairies, les stations-service ou encore les supermarchés d'au moins 400 m² sont concernés. Ces mesures s'inscrivent dans le plan du gouvernement fédéral "Génération sans tabac", visant à ce qu'aucun jeune né après 2019 ne devienne fumeur. On t'explique. #tabac #Belgique
♬ son original – Mammouth MediaThe post La génération sans tabac est-elle en marche ? appeared first on Mammouth Média.
Résistance(s): série de podcasts
“ L’heure d’une nouvelle résistance est venue. Celle d’avant-hier était contre l’occupant nazi, celle d’hier contre le retour de la vieille barbarie de haine et de mépris liée à la nouvelle barbarie du calcul aveugle à l’humanité et du profit déchaîné. La nouvelle résistance est d’abord la résistance de l’esprit aux mensonges, aux illusions, aux hystéries collectives sur lesquelles surfe l’extrême droite en France et en Europe.”
Edgar Morin
Il suffit d’ouvrir un journal ou une page web pour constater que tout semble s’effilocher. Les acquis sociaux en Belgique. Les droits des migrants en Europe. Les libertés fondamentales des femmes en Afghanistan. Les initiatives en faveur des personnes LGBTQIA+ aux Etats-Unis. Mais aussi les postes des chercheurs et leurs projets en cours. Ou même l’ensemble du pouvoir judiciaire, toujours aux USA. Ce ne sont que quelques exemples parmi beaucoup d’autres.
Il y a le réchauffement climatique. La montée de l’extrême droite, de la censure et des fake news. La fracture transatlantique qui se dessine, avec l’Europe appelée à se réarmer pour se défendre et soutenir l’Ukraine face à un possible axe Trump-Poutine. Et puis l’effroi qui s’abat sur Gaza…
Innombrables sont les thèmes qui méritent aujourd’hui de se mobiliser. Certains se soulèvent explicitement, à coup de manif, de désobéissance civile, de médiatisation, de « on se lève et on se casse » ou d’association. D’autres résistent de manière plus discrète, patiente, en essayant simplement de tenir bon dans leurs secteurs fragilisés (Justice, soin, santé, éducation, information, culture…)
Où sont les résistances ? Comment s’organisent-elles ? Jusqu’où vont-elles ? Avec quels défis et quels résultats ? En fin de compte, c’est quoi résister en 2025 ? Ces questions, nous les avons adressées aux étudiantes et étudiants en journalisme de l’IHECS et leur avons proposé de construire collectivement un dossier sonore dédié. Ci-dessous, retrouvez l’ensemble des podcasts produits pour questionner les résistance(s).
La rédaction
Réseaux, manifs, syndicats : les jeunes s’engagent-ils pour leurs droits ? « No pasarán » : l’histoire d’un slogan intemporel Les radios libres, porte-voix des résistances Mamie et la mémoire de la résistance Squatter, c’est résister ? Quand les célébrités s’engagentThe post Résistance(s): série de podcasts appeared first on Mammouth Média.
Comment recaser les anciens employés d’Audi Bruxelles ?
Photo: Noé Roeland et Léa Pissart
Après la fermeture de l’usine Audi Brussels, l’heure est à la reconversion pour les anciens travailleurs. Des mesures sont mises en place pour aider ces nombreux demandeurs d’emplois, notamment le job day organisé à Anderlecht ce jeudi 3 avril. Pourtant, tout le monde n’y retrouve pas son bonheur.
Le monde afflue à la salle “The Egg” , près du centre d’Anderlecht, à deux pas de la gare du Midi. Pendant que certains font encore la file pour entrer, d’autres déambulent entre les stands, à la recherche de ce qui fera leur avenir. Une chose les rassemble : leur carrière passée chez Audi, brusquement interrompue par la fermeture de l’usine le 28 février 2025.
Aujourd’hui, Actiris, le VDAB et le Forem se sont concertés pour leur organiser un job day “sur mesure”. Parmi les invités, une septantaine d’entreprises qui cherchent à recruter des profils correspondant aux compétences des anciens travailleurs Audi. Selon Christina Amboldi, DG d’Actiris, les offres d’emploi disponibles sont suffisantes pour permettre aux anciens travailleurs de l’usine de Forest de rebondir : “Dès la fermeture de l’usine Audi, on a été rapidement interpellés par des fédérations d’employeurs. Elles nous ont signalé qu’elles étaient en recherche de profils comme les ex-employés d’Audi. D’où l’apparition de ce job day. Aujourd’hui, l’important, c’est de montrer aux travailleurs qu’il existe des opportunités et qu’ils ont les compétences requises. Mais surtout qu’ils ne doivent pas baisser les bras !”.
Si le job day est ouvert à tous, la matinée est exclusivement réservée aux anciens travailleurs d’Audi, ce qui leur donne une place prioritaire chez les recruteurs présents aujourd’hui. Durant cette journée, les demandeurs d’emplois pourront retrouver pas moins de 5.000 offres, selon Bieuc Janssens de Varebeke manager chez Agoria Brussels. “2900 en flandre, 1200 en Wallonie et 1700 à Bruxelles. On s’est assuré que toutes les offres correspondent au profils des différents demandeurs”, explique-t-il.
Nous venons de nous faire refuser une offre car nous ne parlions pas néerlandais. Je trouve que c’est de la discrimination.
– Marjorie, ancienne employée d’Audi BrusselsLes conditions semblent donc réunies pour assurer un avenir professionnel à toutes ces personnes qui se sont retrouvées sans emploi du jour au lendemain. Et pourtant, les réactions des participants sont mitigées, et le choc de la fermeture toujours présent dans les esprits. Marjorie et Catherine ont respectivement travaillé 8 et 6 ans pour Audi Bruxelles. Elles témoignent : “Quand on rentre dans une multinationale, on se dit que notre avenir est tracé et que l’on va faire toute notre carrière ici. Nous restons ambitieuses. On a trouvé deux ou trois stands intéressants. Mais lorsqu’on envoie un CV, on ne se fait pas toujours accepter”. Catherine a 50 ans. Retrouver de l’emploi à cet âge, c’est compliqué. De plus, certaines offres sont en néerlandais, une langue qu’elle ne maîtrise pas. “Nous venons de nous faire refuser une offre car nous ne parlions pas néerlandais. Je trouve que c’est de la discrimination. À l’usine, il y avait plusieurs langues, une sorte de multiculturalisme. Cela change beaucoup de choses pour nous. “
Marjorie n’est pas la seule à évoquer la question de l’âge. Marc (nom d’emprunt) a aussi perdu l’emploi avec lequel il se voyait achever sa carrière. A 50 ans lui aussi, il cherche avant tout de la stabilité dans son nouveau travail mais considère son âge comme un frein. A formation égale, il estime avoir moins de chance d’être engagé qu’un jeune travailleur de 25 ans. Pourtant, les recruteurs nous l’assurent, il n’y a aucune discrimination à l’embauche. Ils recherchent des profils diversifiés et les personnes plus âgées ont l’avantage d’avoir de l’expérience. Marc, pourtant, n’est pas convaincu. Un job lui a déjà été refusé car il était ”trop cher” à embaucher.
Peu importe le nombre d’années passées au service d’Audi Bruxelles, l’expérience vécue et la fermeture brutale de l’usine a laissé chez les travailleurs une trace indélébile : la confiance dans le secteur automobile est définitivement rompue. Ils sont nombreux à considérer très prudemment les offres d’emploi disponibles dans le monde de l’industrie.
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Quand la police et les enfants tissent des liens à Bruxelles
Photos : Léa Pissart & Ibrahim M.D
Parfois victime d’une mauvaise réputation auprès des jeunes, la police organise des rencontres dans les écoles pour améliorer la communication. Ces exercices, appelés « Team School », sont un moment de partage et d’immersion pour les jeunes. Reportage et podcast.
Un vent froid couplé à des soudaines et brèves averses règne sur le Parc de Saint-Josse. Malgré le temps rude, l’atmosphère est gaie. Des rires, cris et applaudissements des enfants résonnent. Ils sont bien encadrés par leurs enseignants. Ce sont les élèves de 6 écoles différentes qui sont rassemblés aujourd’hui pour faire connaissance avec la police. Des policiers de la brigade canine de la zone de police Bruxelles Nord sont venus leur faire une impressionnante démonstration.
L’événement s’inscrit dans le cadre du projet « Team School », le nouveau nom sous lequel sont rassemblées toutes les activités initiées depuis 24 ans par la police Bruxelles Nord dans le but de renforcer les relations de la police avec les écoles de la zone. « C’est un projet qui vise à établir la confiance entre les jeunes et la police. Vous conviendrez avec moi que la police est perçue négativement à travers les médias. C’est pourquoi elle essaye d’améliorer son image et redorer le blason de sa fonction. On sent un engouement des jeunes pour travailler comme policiers« , explique le Commissaire AdilAkhandaf, directeur des Opérations du Commissariat 4 de Saint-Josse-ten-Noode. « Cela fait depuis 25 ans que nous les faisons pour établir la confiance entre les jeunes et la police. Il ne s’agit pas uniquement d’améliorer la confiance avec les jeunes, mais aussi d’établir un contact avec la direction de l’école. Si jamais il y a des soucis, ils auront un lien direct », précise le commissaire.
« En prison! En prison! »Dans la joie et l’allégresse, les élèves, leurs enseignants, et même des parents venus pour la circonstance assistent à des démonstrations. Celle de dressage de chiens policiers émerveillent les enfants. « Vous voyez, ils obéissent aux ordres des policiers. Ils comprennent les différentes langues« , remarque la petite Marie.
Ensuite, les enfants ont droit aux réactions de la police face aux fauteurs de troubles à l’ordre public. Un des policiers se déguise en citoyen fort peu exemplaire. Il attaque les passants. Il vole. Il casse tout. Et à chacune de ses mauvais comportements, des éléments de la police arrivent à le maîtriser. En chœur, les élèves crient « En prison ! En prison ! » et scandent « La Police ! La Police !« .
Plusieurs autres démonstrations s’enchaînent pour le plaisir des enfants. « Je comprends maintenant le beau travail de la police. J’ai hâte d’intégrer la police pour arrêter les voleurs« , dit l’un d’eux. « C’était chouette ! Franchement, j’ai beaucoup aimé ! J’ai été surpris quand il a sorti le pistolet et tiré mais c’est bien !« , s’exclame un autre. Chacun reçoit d’un policier une carte sur laquelle le sont inscrits son nom, son numéro et l’adresse de son service. Les élèves sont fiers d’avoir un ami policier. « Nous on connaît Agin, on connaît Suleymane, et une autre madame nommée Dikassa, ils sont tous des policiers, ce sont nos héros« , s’exclament les enfants.
Les exercices semblent porter leurs fruits. « Il y a déjà des zones de police qui prennent contact avec nous pour reproduire le même travail parce qu’il y a beaucoup d’avantages« , affirme avec fierté le commissaire Akhandaf. Du côté des écoles aussi, les exercices sont appréciés. « Si jamais il y a des soucis à l’école, la direction a les coordonnées de la police et prend plus rapidement attache avec elle« , remarque une enseignante.
Avec les 163 écoles et 93 crèches réparties entre Schaerbeek, Evere et Saint-Josse, les trois communes couvertes par la police Bruxelles Nord, les 90 policiers au service du projet « Team School » ont encore du pain sur la planche. Il leur manque du personnel car la tâche est immense.
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Percer les mystères de la Dark Zone du Groenland
Photos: IMAQA_Expeditions
IMAQA est une jeune organisation belge qui réalise des expéditions scientifiques dans des environnements extrêmes, notamment les régions polaires. Son équipe présentait début avril son nouveau documentaire “Expédition pionnière en Dark Zone”, qui montre les recherches scientifiques, menées en collaboration avec des institutions académiques dans des conditions extrême au Groenland.
En 2022, l’expédition Nanok a permis à deux aventuriers belges de traverser le Groenland en ski, kayak et escalade, sans assistance. Au-delà de l’exploit sportif, l’aventure avait un objectif scientifique et a permis de collecter des données pour la recherche climatique. L’été dernier, après 6 mois de préparation, les aventuriers sont repartis pour une expédition scientifique à travers la Dark Zone du Groenland. Située dans le sud-ouest du territoire groenlandais, à des altitudes qui varient entre 400 et 1700 mètres, cette zone de glacier sombre est particulièrement intéressante pour les scientifiques. La poussière, les algues et la pollution y rendent en effet la fonte des glaces plus rapide.
Comprendre le changement climatique en région polaireTrois explorateurs sont à la base de ce projet. Gilles, Kyril et Alexandre, sont respectivement physicien, chimiste/entrepreneur et ingénieur spécialiste des médias. En partant à l’aventure dans une région extrême, ils veulent faire avancer la science et la recherche. Pour l’anecdote, le nom d’IMAQA est né lors de l’expédition Nanok. C’est le nom d’une voie d’escalade du Groenland qui signifie « Si la nature le veut », ce qui reflète bien la manière de penser de l’équipe.
L’objectif d’IMAQA est de prélever des échantillons d’eau provenant de terminus glaciaires, marins et terrestres pour les recherches de l’Université Catholique de Louvain (UCL), et l’Université Libre de Bruxelles (ULB). Grâce à ces prélèvements, il est possible d’étudier l’impact sur les écosystèmes et sur la biodiversité. Un des objectifs est d’étudier la poussière présente dans la Dark Zone. Celle-ci provoque un changement de couleur des glaciers qui passent donc de blanc à noir. Une fois recouverte de cette poussière ou de particules sombres, la neige absorbe plus de chaleur, accélérant ainsi la fonte des glaces. Comprendre ce phénomène permet aux scientifiques d’obtenir des informations sur les changements de niveau d’eau et de mieux comprendre le changement climatique en région polaire.
L’équipe, forte de sa connaissance des milieux hostiles, agit comme un guide dans ces régions qui ne sont pas connues, explique Frank Pattyn, professeur en géosciences à l’ULB. Un des points très importants dans ces expéditions est qu’il y a une préparation au terrain extrême à l’avance, ce qui permet de désamorcer les situations au préalable. La préparation permet de repousser les limites du matériel à l’extrême et de créer une symbiose entre le côté aventurier et le côté scientifique.
Un modèle de financement diversifiéAu niveau du financement, IMAQA s’appuie sur quatre piliers : sponsoring, mécénat, subsides et paiements des scientifiques. Le partenaire principal est Sysenqo, un centre de recherche et d’innovation basé à Bruxelles. Le projet perçoit aussi des subsides de la Région bruxelloise pour donner des ateliers dans les écoles. Pauline Querella du pôle pédagogique, explique qu’il y a trois objectifs principaux à ces ateliers : susciter l’intérêt au STEM (un américanisme désignant quatre disciplines : science, technologie, ingénierie et mathématiques), sensibiliser à la beauté et la fragilité de la nature et enfin motiver les jeunes de croire en leurs rêves. En 2024-2025, 50 ateliers ont été menés avec un total de 1.500 élèves concernés. Selon le type d’enseignement, le contenu des ateliers varie : en maternelle, ils portent sur l’éveil scientifique, tandis qu’au niveau secondaire, ils abordent les effets du changement climatique avec une approche plus scientifique. De quoi susciter les vocations des scientifiques et des aventuriers de demain.
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Les radios libres, porte-voix des résistances
« Radios libres : porte-voix des résistances » est un podcast qui explore le rôle des radios associatives, militantes et libres aujourd’hui. À travers les voix de Radio Campus ULB et Radio Panik, nous plongeons dans l’univers de celles et ceux qui occupent les ondes pour informer, questionner et bousculer l’ordre établi.
Pourquoi ces radios existent-elles ? Quels combats portent-elles ? Comment continuent-elles à faire entendre des voix dissidentes dans un paysage médiatique saturé, tout en étant parfois subventionnées par l’État ?
Entre archives sonores, témoignages et analyses, « Radios libres : porte-voix des résistances » décrypte ces espaces où la parole reste libre, vivante et engagée, malgré les défis financiers et politiques auxquels elles font face.
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Squatter, c’est résister ?
À Bruxelles, des milliers de personnes peinent à se loger pendant que des bâtiments restent vides. Certains occupent ces lieux, avec ou sans autorisation, par nécessité ou par conviction.
Squatter devient plus qu’une solution de logement temporaire. C’est un moyen d’agir, de créer du lien, de développer des projets sociaux ou artistiques. A Bruxelles, l’ASBL Communa est parvenue à normaliser l’occupation temporaire et à en faire un levier d’action.
Nous avons rencontré Balthazar, Olivier et Maxime, qui chacun à leur façon, donnent un sens à ces nouvelles manières d’habiter.
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« No pasarán » : l’histoire d’un slogan intemporel
Image générée par IA
Ce 22 mars 2025 avait lieu la journée mondiale de la lutte contre le racisme et le fascisme. Dans les rues, deux mots ont rythmé les manifestations : “No pasarán”. Retour en podcast sur un slogan qui a traversé les époques.
De la Première Guerre mondiale jusqu’à aujourd’hui, « No pasarán » est scandé par les anti-fascistes du monde entier. Des manifestations aux chants de résistance, en passant par les discours politiques, le slogan est devenu un véritable symbole.
Si sa première apparition date du début du 20e siècle, c’est la radio qui, en 1936, le popularise, avec un discours de Dolores Ibarruri, députée communiste espagnole, diffusé en direct. Elle y exhorte les républicains espagnols à résister contre les nationalistes en scandant “No pasarán”.
Depuis, le slogan a été réutilisé sous plusieurs formes et par différents partis et personnalités, quitte à ce que son message initial soit parfois dénaturalisé. Mais quelles que soient les nuances, le slogan répond toujours au même objectif: lutter contre la montée du fascisme et l’extrême droite.
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Quand Trump restreint l’accès à l’information en Afrique
Photo : D.R
C’est un chapitre de l’histoire des médias qui se referme… Voice of America (VOA), le service de diffusion internationale financé par le gouvernement américain, vient d’éteindre définitivement ses micros. Après 83 ans d’existence, ce géant de l’information, présent dans près de 50 langues et porté par plus de 1 300 journalistes, a été stoppé net par un décret du président Donald Trump. Une décision brutale qui marque la fin d’une ère. Mais que signifie vraiment cette fermeture pour les médias africains partenaires de VOA ? C’est ce que nous allons décrypter, ensemble, dans cet épisode avec le promoteur de la radio Sahara FM d’Agadez au nord du Niger. Il a été réalisé par Ibrahim Manzo Diallo, stagiaire de l’ARES.
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Réseaux, manifs, syndicats : les jeunes s’engagent-ils pour leurs droits ?
Après la déclaration gouvernementale de l’Arizona, 100.000 Belges sont descendus dans la rue, le 13 février dernier, pour défendre les acquis sociaux. Les jeunes participent-ils encore aux combats collectifs ?
Abraham Franssen, sociologue à l’Université Catholique de Louvain (UCL), Adam Assaoui porte-parole de la Fédération des Étudiants francophones (FEF), Nel Van Slijpe représentant national des jeunes du syndicat CSC, ainsi que des jeunes concernés (ou non) apportent des éléments de réponse dans ce podcast.
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Quand les célébrités s’engagent
L’actualité est un terrain marqué de vives tensions : entre la guerre en Ukraine, le conflit Israël Palestine, et la montée de Donald Trump au pouvoir des États Unis. Et dans ce chaos, les stars cherchent leur place, entre soutien, polémique et influence.
Les célébrités ne peuvent plus se contenter de briller sous les projecteurs avec les sujets qui dominent l’actualité. Sous la pression du public, beaucoup sont poussées à prendre position publiquement. Mais derrière ces prises de parole, quelle est la véritable intention ? Est-ce un engagement authentique ou une simple stratégie de visibilité ? Dans l’arène des réseaux sociaux, chaque mot est scruté, chaque silence interprété, transformant l’opinion en un véritable terrain de jeu médiatique.
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Mamie et la mémoire de la résistance
Mes arrière-grands-parents ont été résistants durant la Seconde Guerre mondiale. Je ne les ai pas connus, mais grâce à ma grand-mère, j’ai pu les imaginer. Je suis allé la voir pour qu’elle me raconte la vie sous occupation qu’ont vécue ses parents.
La Belgique sans mémoire de résistance ?Plus de 150.000 résistants belges se sont battus pour défendre leurs libertés contre l’Allemagne nazie. Pourtant, la Belgique a très peu reconnu et valorisé cette partie de son histoire, contrairement à son voisin français. La raison : les difficultés communautaires après la guerre. La question royale, la montée du nationalisme flamand et wallon, ainsi que la radicalité de certains groupes résistants sont les principales causes de ce manque de reconnaissance. Cependant, un nouvel intérêt politique et historique pour la Résistance émerge aujourd’hui en Flandre. Face à la montée de l’extrême droite, le monde scientifique et certains partis de gauche cherchent à mettre en avant cette période de lutte et d’engagement.
Un podcast réalisé par Noah Potloot et Robin D’Aout
Pensée pour Mémé (née Daisy, vécue Georgette), Bon-Papa (Fernand), Mamy (Annie) et Papy (Joseph).
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Quand la Justice ne suit plus
Crédit photo: Bastien Hanot
“On a pas le temps”. Ce lundi 24 mars, le procès Black Eagle se poursuit devant la Cour d’appel de Bruxelles. Un nouveau méga-dossier qui ralentit considérablement le fonctionnement de la Justice, dont les besoins sont criants. Manque de magistrats, manque de moyens, surcharge de travail menacent l’État de droit.
Le dossier “Black Eagle” fait partie des plus grandes affaires liées au narcotrafic traitées par la Justice bruxelloise ces cinq dernières années. L’enquête avait commencé en septembre 2020 suite à la découverte de plusieurs kilos de cannabis et de grandes quantités d’acétone dans un garage bruxellois.
Au cours des deux prochains mois, 35 prévenus comparaitront devant les magistrats de la quatorzième chambre de la Cour d’appel de Bruxelles. Ces deux mois ne sont que la partie visible de l’iceberg. Préparer un tel procès requiert d’analyser des “cartons” comportant des centaines de pages, explique un magistrat, que nous avons interrogé au Palais de Justice. Un magistrat aguerri aurait besoin d’au moins un jour pour traiter un seul carton. Or, le procès Black Eagle en comporte 150! Après l’analyse des cartons, comptez un mois et demi pour rédiger l’arrêt. Résultat : toutes les autres affaires prévues entre novembre 2024 et juin 2025 devant la quatorzième chambre du tribunal ont été reportées.
Les moyens dédiés à la Justice ne suivent pas face au nombre d’affaires. D’après la dernière étude du Collège des cours et des tribunaux, un juge travaille en moyenne 52,8 heures par semaine. Le chiffre monte à 54 heures pour les Cours d’appel et tribunaux de première instance. “Je ne connais pas un magistrat qui ne travaille pas 6 jours sur 7”, nous glisse l’un d’entre eux. Toujours d’après la même étude, il faudrait 43% de juges supplémentaires pour traiter les nouvelles affaires dans les meilleurs délais. La Cour d’appel de Bruxelles est la plus touchée par ce manque de magistrats, au point que des magistrats du civil ont dû être attribués aux méga-dossiers correctionnels. Par effet domino, la Cour d’appel de Bruxelles a annoncé la suspension temporaire de l’activité d’une chambre civile.
“Si on ne réagit pas maintenant, je ne mise pas sur une justice efficace dans 20 ou 30 ans”
Pour les magistrats et les greffiers que nous avons rencontrés, le constat reste le même : trop de dossiers, trop peu de juges, trop peu de moyens. Les tribunaux sont débordés, la Justice est lente. Or, une Justice lente, c’est une Justice fragilisée. Quand il faut des mois, voire des années, pour qu’un jugement soit rendu, c’est l’État de droit qui vacille. Ce principe démocratique repose, notamment, sur la capacité de chacun à faire valoir ses droits dans un délai raisonnable. Pour les victimes, l’attente d’une décision judiciaire, surtout pour des affaires de violences ou de préjudices graves, devient une épreuve supplémentaire, témoigne un avocat, croisé en marge du procès Black Eagle. Cette lenteur joue également sur la crédibilité même du système judiciaire, envers lequel peut s’installer la méfiance des citoyens. “Devra-t-on bientôt renoncer à faire appel ? ”, s’interroge-t-il.
Le constat n’est pas neuf, mais, les réformes nécessaires pour alléger la charge des tribunaux se font attendre, au grand dam de la magistrature. Le 19 mars dernier, se tenait le procès fictif “Justice contre État belge” qui dénonçait les problèmes découlant du sous-financement du secteur judiciaire. Cela devient urgent, soupire un juge rencontré au Palais de Justice. “Si on ne réagit pas maintenant, je ne mise pas sur une justice efficace dans 20 ou 30 ans”.
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Black Eagle : le réseau albanais qui inondait la Belgique de cocaïne
13,4 millions d’euros: ce sont les gains estimés d’un réseau présumé de narcotrafiquants albanais, qui a distribué de la cocaïne à travers toute l’Europe, depuis la Belgique, durant plusieurs années. En première instance, le tribunal correctionnel de Bruxelles avait condamné 35 des 40 prévenus, et les cerveaux présumés du réseau avaient écopé de neuf ans de prison. Une peine trop clémente pour le paquet fédéral, qui a interjeté appel.
Menottés, guidés et surveillés par des policiers, trois détenus pénètrent la salle du tribunal l’un à la suite de l’autre. Soupçonnés d’être les cerveaux d’un vaste réseau de trafic de drogue, les trois hommes s’asseyent face au président pour le troisième jour de leur procès en appel. Ils écoutent les interrogatoires de leurs complices qui, eux, sont libres n’étant impliqués que de plus loin dans cette affaire. Ils risquent une peine plus lourde que l’emprisonnement de neuf années auquel ils ont été condamnés en première instance. Le procès, qui ne fait que débuter, devrait durer deux mois, en raison de la densité du dossier. Conséquence : la justice belge est chamboulée et tout prend beaucoup plus de temps.
Des gangsters en col blanc
Le réseau, actif dans toute l’Europe, était, et c’est le moins que l’on puisse dire, très bien organisé. Selon Guillaume Lys, l’avocat de l’un des cerveaux du cartel, cette organisation criminelle avait un seul et unique but : l’argent. A l’en croire, ils n’auraient pas eu recours à la violence comme d’autres gangs de narcotrafiquants. “Ce n’était pas un trafic violent. Eux, ils étaient surtout là pour le business.”
La cocaïne entrait en Belgique, dissimulée dans du ciment, du charbon, et même de la pulpe de fruits, via les ports d’Anvers et de Beveren. Peu avant l’entrée des porte-conteneurs dans ces ports belges, le réseau passait déjà à l’action. Pendant que des observateurs surveillaient, à distance, l’entrée des bateaux dans les eaux belges, des extracteurs se rendaient en canoë pneumatique sur les cargos concernés par le trafic. Leur mission était de récupérer la cocaïne avant les contrôles douaniers.
En pleine action, les cerveaux du groupe partageaient leurs directives de travail via la messagerie cryptée Sky ECC. Selon les conclusions de l’enquête, l’un des chefs du réseau, Stefane (nom d’emprunt), faisait également passer ses consignes via son épouse lorsqu’il était déjà en prison. À l’occasion de l’audience du jour, cette dernière a reconnu les faits. Elle aurait agi par “besoin d’argent”.
La Belgique, centre de tri à ciel ouvert
Dans les laboratoires du réseau, dans la majorité des cas de simples garages transformés, les petites mains étaient chargées de traiter la matière stupéfiante avec de l’acétone. Ce solvant chimique, régulièrement utilisé par les dealers du monde entier, permet d’éliminer les impuretés et d’affiner la drogue avant sa distribution.
C’est d’ailleurs la découverte d’une grande quantité d’acétone dans un garage situé à Evere, en région bruxelloise, qui a mis la puce à l’oreille de la police. Après quelques fouilles supplémentaires, les forces de l’ordre ont également mis la main sur une grande quantité de cannabis. Au cours des mêmes perquisitions, la police a aussi saisi un volumineux tonneau par lequel 600 kilos de poudre blanche avaient transité. Assez d’indices pour permettre le lancement d’une vaste enquête, qui a débuté en septembre 2020.
Sky ECC, une messagerie d’un nouveau genre
Afin de communiquer le plus discrètement possible, les membres de l’organisation criminelle utilisaient le réseau de communication crypté Sky ECC. Cette messagerie chiffrée ultra-sécurisée était utilisée principalement par des criminels pour communiquer à l’abri des écoutes policières. Elle fonctionnait via des téléphones, sans caméra et avec un micro limité, et les communications étaient étaient chiffrés de bout en bout, rendant les messages en théorie quasiment impossibles à intercepter. En mars 2021, toutefois, différentes autorités européennes ont réussi à pirater le système et à intercepter des millions de messages, permettant une vague massive d’arrestations et la chute de nombreux réseaux criminels. Un important procès s’est conclu en décembre dernier par la condamnation à de lourdes peines.
Dans le dossier Black Eagle, qui constitue un autre volet de l’enquête, le procès en appel, est conséquent. On parle d’un dossier de 180.000 pages, soit autant que celui consacré aux attentats de Bruxelles. Un volume à l’image de la complexité du réseau que les trafiquants avaient réussi à mettre en place.
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Mystère, étoile montante du drag à Bruxelles
Clara Ligot
La jeune drag queen Mystère incarne une nouvelle génération d’artistes bruxellois qui mélangent créativité, humour et engagement. En à peine un an de performances, elle s’impose comme une figure montante du drag bruxellois, repoussant les frontières du genre et offrant une réflexion sur la société.
Lorsqu’il n’incarne pas Mystère, son personnage de drag queen à l’univers clownesque, Hugo, 22 ans, est étudiant en sciences politiques. Depuis ses débuts sur scène il y a moins d’un an, Mystère s’impose déjà comme l’une des étoiles montantes du drag à Bruxelles. Son look est unique : make-up de clown féminin, boule à facettes, talons à plateformes et costumes faits main. Dans un climat où les identités LGBTQIA+ font encore débat, Mystère incarne un drag à la fois artistique et engagé. À travers ses performances, elle interroge les codes sociaux et repousse les frontières du genre.
Le visage d’Hugo, étudiant en sciences politiques, avant de se transformer en Mystère, une drag queen aussi pleine de revendications que son créateur.Pour toi, qu’est-ce que c’est le drag ?
Pour le résumer assez simplement, le drag c’est l’art queer de jouer avec le genre et avec le corps. Jouer avec le corps, parce que c’est souvent lié à la performance scénique : danse, chant, lipsync, etc. Et genre, parce que c’est jouer avec les codes du genre. Les drag queens sont très connues et jouent avec les codes de la féminité. Mais il existe également des drag kings qui jouent avec les codes de la masculinité. Et à Bruxelles, on a aussi beaucoup de drag queers qui jouent avec le genre en général et qui ne se mettent pas dans une définition de masculin ou féminin.
Qu’est-ce qui t’a poussé à te lancer dans le drag ?
Cela fait très longtemps que j’adore le drag. Je l’ai découvert grâce à l’émission RuPaul’s Drag Race, une téléréalité célèbre aux États-Unis, et désormais dans le monde, qui a vraiment contribué à populariser le drag. J’avais 16 ans et cette émission m’a fait beaucoup de bien car on y voyait des personnes queer, des personnes comme moi. Et puis, quand je suis arrivé à Bruxelles, j’ai commencé à aller voir des shows. J’y ai rencontré Mentalo, qui faisait déjà du drag et m’a un peu poussé à sortir en drag à mon tour. Au début, on se maquillait seulement et on allait voir des shows. Puis au bout d’un moment, je suis monté sur scène moi aussi.
Qu’est-ce qui rend la scène drag bruxelloise et belge unique ?
La scène drag bruxelloise, c’est d’abord une scène ultra bienveillante, où de plus en plus de nouvelles personnes s’essayent au drag, dans un environnement diversifié et vraiment accueillant. En Belgique, le drag reste aussi très humble et créatif. Il est donc moins dans l’obsession des paillettes et du look de star comme on peut le voir aux États-Unis depuis RuPaul’s Drag Race. Ici, c’est axé sur l’art, le message, et la liberté d’explorer d’autres univers.
Peux-tu préciser ce que cette diversité signifie concrètement ?
À Bruxelles, la scène est vraiment diversifiée, et on veille à ce qu’il y ait de la place pour tout le monde. Cette diversité va des drag kings du collectif Barakakings, aux artistes freaks explorant les thèmes de l’horreur et de la monstruosité, jusqu’aux collectifs comme Peaux de Minuit, qui offrent une visibilité aux personnes racisées dans un milieu qui reste majoritairement blanc, il faut l’avouer. Tout cela se mélange, chacun s’invite dans l’univers des autres. Aussi, de nombreux de shows intègrent des revendications politiques. C’est donc cette bienveillance, cette diversité, et cet engagement qui rendent la scène drag belge unique.
Place maintenant à la question bateau du journaliste : le drag est-il politique ?
D’un côté, j’ai envie de dire oui, car le simple fait qu’on existe crée débat. Si on regarde les plateaux en France par exemple, dès qu’une drag queen fait une apparition publique, on parle de « wokisme » et d’endoctrinement des enfants. Nos existences et notre travail sont politiques parce qu’on n’a clairement pas encore notre place. Je pense aussi que beaucoup d’entre nous dans la communauté sont très politisés, et que nous avons un peu dû le devenir, car nous avons des revendications non seulement pour nous-mêmes, mais aussi pour les autres. Et finalement – c’est mon côté étudiant en sciences politiques qui parle – qu’est ce qui n’est pas politique ? J’ai une performance notamment qui parle du genre masculin qui peut être très toxique et violent, et une autre en préparation sur la montée de l’extrême droite. Donc oui, je pense que le drag est politique, même si cela reste un concept large et peut parfois vouloir dire tout et n’importe quoi.
Nos existences et notre travail sont politiques parce qu’on n’a clairement pas encore notre place.
Comment réagis-tu à la montée des discours haineux et des mouvements extrémistes en Europe ? L’art en est-il influencé ?
Ah oui, il en reste très influencé parce qu’en fait on réagit. Il y a vraiment un climat ambiant où les personnes queer et surtout les personnes trans et non-binaires sont le bouc émissaire de l’extrême droite. Et ce qui est très énervant dans ce débat, c’est qu’on ne nous laisse jamais la place et la parole. Par exemple, suite au sketch queerphobe du Grand Cactus [NDLR : En septembre 2024, un sketch du Grand Cactus parodiant les identités trans et non-binaires a suscité des critiques et des plaintes auprès du CSA, conduisant la RTBF à présenter ses excuses], ou encore la polémique des drag queens présentes à la cérémonie d’ouverture des J.O., on ne nous a jamais invités sur un plateau télévisé pour créer un dialogue et donner notre avis. Il suffit que chacun fasse un pas vers l’autre : à nous d’aller vers ceux qui ne nous comprennent pas, et à eux de faire l’effort de s’intéresser.
Comment Mystère joue-t-elle avec les normes et les codes sociaux ?
Je pense qu’au départ, Mystère a beaucoup brisé les normes pour Hugo, dans le sens où elle m’a vraiment permis de jouer avec mon genre à moi. Elle brise les normes rien qu’en existant, parce que le drag n’est pas dans les normes. Et puis c’est surtout en performance et parfois aussi par message. Elle essaye de mettre du flou sur le genre dans le sens large, et sur le genre qu’elle représente. Elle a clairement un genre féminin avec les habits qu’elle porte, son make-up et ses attitudes. Mais j’aime aussi beaucoup jouer avec l’androgynie car je n’ai pas forcément envie qu’elle se résume simplement aux codes de la féminité. Parce que c’est possible, on peut jouer avec tout et c’est très drôle. Au final, le genre c’est une performance. Judith Butler, une philosophe américaine, explique d’ailleurs que chacun est en quelque sorte une drag queen en adoptant les codes du genre qui lui ont été assignés.
Quel regard portes-tu sur ton avenir en tant que drag queen ?
J’ai surtout envie que ça dure ! Cela fait moins d’un an que j’ai commencé la scène, et le drag est un art dans lequel je me sens vraiment bien, qui a ravivé ma créativité. J’aimerais trouver un métier compatible avec le drag, car pour l’instant, en Belgique, il ne permet pas d’en vivre. Je souhaite pouvoir continuer à l’explorer longtemps.
Au final, le genre c’est une performance.
« Mystère a clairement un genre féminin avec les habits qu’elle porte, son make-up et ses attitudes. Mais j’aime aussi beaucoup jouer avec l’androgynie car je n’ai pas forcément envie qu’elle se résume simplement aux codes de la féminité. »The post Mystère, étoile montante du drag à Bruxelles appeared first on Mammouth Média.